Vidéo Un jour, un joueur : Mário Figueira Fernandes, un Brésilien naturalisé russe
Convoqué en 2011 puis en 2014 par la Seleção, Fernandes n'aura joué qu'un seul match avec le maillot du Brésil face au Japon, avant d'obtenir la nationalité russe en 2016.
Mário Figueira Fernandes est un garçon qui a du cran, voire du culot. À 27 ans, il dispute, samedi 7 juillet, un quart de finale de la Coupe du monde avec la Russie face à la Croatie. Normalement, il aurait pu et dû le jouer la veille avec le Brésil, son pays natal, face à la Belgique.
Trop fragile pour le Brésil
Convoqué en 2011 puis en 2014 par la Seleção, Fernandes n'aura joué qu'un seul match avec le maillot jaune et vert. Une seule sélection face au Japon pour celui qui s'est permis d'en décliner une face à l'Argentine avant de rejoindre les rangs de la Sbornaya, la sélection russe. L'épisode le plus marquant dans un parcours tumultueux pour ce garçon qui s'est longtemps cherché.
Né dans la banlieue de São Paulo, Mário Fernandes joue d'abord dans le club de São Caetano avant d'être transféré en 2009 dans celui de Porto Alegre "le Grêmio", l'ancien club de Ronaldinho. Une ascension que Mário Fernandes supporte et digère très mal à tel point qu'il disparaît. Volatilisé dans la nature au Brésil, Mario est finalement retrouvé quelques jours plus tard par les forces de l'ordre chez son oncle, à 1 000 km de Porto Alegre.
La Russie, terre de renaissance
Alcoolique, dépressif, hospitalisé, le jeune défenseur est au bord du gouffre et sur le point de jeter l'éponge. Finalement, il va rebondir au CSKA Moscou en 2012. Une nouvelle destination, un rebond et une révélation. La Russie est une véritable terre d'adoption pour Mário Fernandes. Une terre où il reprend goût à la vie et sur laquelle, celui qui était si mal dans ses baskets quelques années avant, prend de nouveau plaisir à jouer au football. À un tel point que Mario Fernandes va entreprendre les démarches pour devenir Russe.
Naturalisé en 2016, le solide défenseur est du coup rapidement convoqué par le sélectionneur de la Sbornaya, pays hôte avec lequel il ne cesse d'impressionner depuis le début de cette Coupe du monde, ici en Russie, de quoi peut-être donner des regrets à Florentino Pérez. Le président du Real Madrid en 2012, qui malgré la volonté de l'entraîneur de l'époque José Mourinho de le recruter, lui avait fermé la porte au nez.
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