Qui en veut à Luiz Felipe Scolari, le sélectionneur du Brésil ?
Après la déroute de la Seleçao, l'entraîneur est sous le feu des critiques.
"Humiliation", "massacre". Tout un pays est sonné, mercredi 9 juillet, au lendemain de la défaite historique du Brésil face à l'Allemagne lors de la demi-finale de la Coupe du monde. Sept buts encaissés, dont cinq en trente minutes, ont traumatisé les Brésiliens. Depuis 24 heures, un vent de critiques se lève contre une personne : Luiz Felipe Scolari. Le coach de la Seleçao cristallise tous les mécontentements.
La presse brésilienne
Les médias brésiliens sont assassins. "Préoccupé par le fait de préserver les titulaires des blessures, Scolari a opté pour des exercices plus légers et une priorité : repos, repos et plus de repos", peut-on lire dans un éditorial du journal brésilien O Globo, cité par 20 minutes. Le même journal barre sa une de ces trois mots : "Vexation, honte, humiliation".
O Dia met en avant une photo de Luiz Felipe Scolari sur laquelle est écrite "Va brûler en enfer, Felipão !", rapporte Courrier international.
L'agent de Neymar
L'agent de Neymar a été particulièrement virulent envers l'entraîneur brésilien. Il poste sur Twitter les six qualités requises, selon lui, pour être sélectionneur, relaie Europe 1. Et retrace à sa manière le parcours de Luiz Felipe Scolari.
"1. Avoir entraîné le Portugal et n’avoir jamais rien gagné
2. Avoir entraîné Chelsea et s’être fait virer
3. Avoir entraîné en Ouzbékistan
4. Etre revenu au Brésil, avoir entraîné une grande équipe [Palmeiras] et l’avoir envoyé en seconde division
5. Avoir démissionné 56 jours avant la fin du championnat pour éviter la relégation
6. Etre un vieux con, arrogant, dégoûtant et ridicule."
Scolari lui-même
Le coach de la Selaçao a été le premier à assumer cette lourde défaite. Il a présenté ses excuses aux Brésiliens.
"C'est moi qui ai fait l'équipe, c'est moi le responsable. Le résultat est catastrophique et peut-être qu'à l'arrivée, les responsabilités sont partagées, mais c'est moi qui décide de la tactique à suivre. Et c'est moi qui assume la responsabilité", a-t-il déclaré dans une interview à L'Equipe. N'hésitant pas à qualifier ce match de "catastrophe" et de "pire moment de sa vie".
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