Quand les sponsors des Bleus prennent leurs distances...

Sur la pub, un client du Crédit agricole manquant de se faire écraser, de tomber dans une bouche d'égoût ou d'être percuté par un avion télécommandé. Mais l'homme est sauvé à chaque fois in-extremis par un Bleu -en l'occurrence Hugo Lloris, Lassana Diarra, Yoann Gourcuff et Thierry Henry-. Ne manquait que la cape rouge...

Mais ces surhommes ont un peu laissé de leur superbe en terre sud-africaine. Au point, pour la banque, de mettre fin à ce spot, qui devait tourner jusqu'à... vendredi. Manière de prendre ses distances, et de s'offrir un coup de pub en bonus.

Car le Crédit agricole, s'il renonce à ce spot, ne met pas fin pour autant à son partenariat avec la FFF. La banque venait de re-signer pour quatre ans.

Pour Quick, la décision a été immédiate. Dès ce week-end, sa campagne mettant en scène Anelka, le joueur par qui tout est arrivé, a été suspendue.

"Conserver le film dans le contexte du week-end pouvait être
mal perçu pour nos clients et aussi par le public", a expliqué la chaîne de restauration rapide. Surtout, les internautes ont eu vite fait de tourner le spot en dérision, en postant une version parodique sur YouTube.

Adidas, en revanche, "continuera à activer le volet France de sa campagne internationale
jusqu'à la fin de la présence des Bleus dans la compétition". Alors que selon les spécialistes, c'est bien la marque qui devrait subir le plus gros manque à gagner : "entre 200.000 et 300.000 maillots" estime l'agence marketing Sportlab.

Carrefour, GDF Suez, Nike et Toyota Europe, gênés aux entournures, n'ont pas encore pris position. Lors de
l'entrainement de l'équipe ce matin, les joueurs portaient des
maillots vierges de tout sponsor, comme toutes les veilles de match...
Cécile Quéguiner avec agences