Ouverture d'une enquête sur des violences policières présumées à Lyon après le match de l'Algérie
Une vidéo publiée sur YouTube montre un policier portant un violent coup de pied à un homme allongé au sol en marge des incidents qui ont éclaté après la victoire de l'Algérie sur la Corée du Sud.
Le parquet de Lyon a ouvert une enquête sur des violences policières présumées, après la diffusion d'une vidéo montrant un policier frappant un homme à terre lors des incidents ayant suivi, dimanche, la victoire de l'Algérie sur la Corée du Sud, au Mondial. Cette vidéo, publiée lundi sur YouTube, et relayée par le Nouvel Observateur, montre un policier en tenue portant un violent coup de pied à un homme allongé au sol, sur un pont au centre de Lyon.
Contacté par le Nouvel Obs, l'homme qui a filmé et diffusé ces images raconte : "J'ai vu un jeune homme courir en criant 'Qu'est-ce que j'ai fait ?' Puis s'immobiliser en disant : 'Ne me tapez pas ! Je n'ai rien fait !' Là, des policiers l'ont jeté à terre et se sont mis à plusieurs pour le frapper à coups de pieds et de matraques. Ça criait fort. J'avais peur."
"Le policier mis en cause s'est manifesté"
"Informé de l'existence de cette vidéo mardi par la direction départementale de la sécurité publique (DDSP), le parquet de Lyon a prescrit une enquête", indique le parquet. Cette enquête a été confiée au pôle contrôle déontologie discipline de la DDSP." Les enquêteurs cherchent notamment à identifier la victime et les témoins de la scène. "Le policier mis en cause s'est manifesté pour être à disposition des enquêteurs", ajoute le parquet de Lyon. De son côté, le préfet du Rhône Jean-François Carenco a saisi le procureur de la République, Marc Cimamonti, lui demandant d'ouvrir une enquête judiciaire.
Des incidents avaient éclaté dimanche soir à Lyon et son agglomération, à l'issue du match de Coupe du monde entre l'Algérie et la Corée du Sud (4-2). Selon la préfecture du Rhône lundi, ces affrontements ont opposé les forces de l'ordre à plusieurs centaines de manifestants place Gabriel Péri dans le 3e arrondissement puis du côté de l'Hôtel-Dieu dans le 2e ainsi qu'à Vénissieux et à Vaulx-en-Velin. Rapidement maîtrisés, ces heurts n'ont donné lieu qu'à un nombre limité d'interpellations. Seules trois personnes ont été placées en garde à vue à Lyon et Givors, avant d'être relâchées.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.