Le fiasco des Bleus : les joueurs s'expliquent enfin
C'est Patrice Evra, le capitaine, qui s'est exprimé sur TF1 le premier : "la cicatrice est ouverte, on a tous mal", a-t-il déclaré dans un entretien enregistré. "On est désolé et abattu", mais pour lui, la déroute est avant tout "un fiasco sportif".
Le joueur tricolore est revenu sur la décision du groupe de ne pas s'entraîner avant le match contre l'Afrique du Sud, "un geste maladroit", mais " le groupe est resté uni jusqu'au bout (...) pas un seul ne voulait descendre de ce bus", démentant ainsi les rumeurs de dissensions au sein de l'équipe.
Patrice Evra, navré surtout de n'avoir pu alors expliquer cette décision collective : "c'est la première fois que j'ai été interdit de liberté d'expression". Raymond Domenech alors lui avait coupé le sifflet, le privant de conférence de presse. Avant de le priver de match le lendemain.
Le capitaine des Bleus affirme cependant qu'"une enquête sera ouverte par le ministère des Sports. Tous les joueurs seront entendus".
Thierry Henry, sur Canal + à 19h, lui aussi défend l'idée d'une équipe unie. "La décision de ne pas s'entraîner ce jour-là avait été décidée bien avant le bus, dit-il. Personne n'a mis de pression à qui que ce soit, j'ai pas vu de bagarres, j'ai pas vu de "caïds"... "
L'attaquant français affirme que la une de l'Équipe qui a mis le feu aux poudres n'était pas fidèle aux mots de Nicolas Anelka. " Il ronchonnait, il marmonnait... On n'entendait rien des vestiaires." Il fallait donc, selon lui, lui apporter le soutien du groupe.
_ Fallait-il exclure pour autant Anelka ? On aurait dû "discuter, trouver une solution".
Son interview a été réalisée par Michel Denisot à Barcelone, ville que l'attaquant a regagné après avoir rencontré hier Nicolas Sarkozy. "Une rencontre qui s'est bien passée". Il n'en lâchera pas plus !
Thierry Henry en a gros sur le cœur, quand il évoque sa place au sein des Bleus, son sentiment d'avoir été "écarté" : selon lui, le respect des "anciens " n'existe plus : "limite si je dois pas porter les sacs des autres".
Pour autant, plaide-t-il, "que les gens n'arrêtent pas de supporter l'équipe de France" !
Même son de cloche du côté du défenseur Éric Abidal. Invité du journal de 20 heures de TF1 il a, lui aussi, répété que le groupe était sain, qu'il vivait bien, " solidaire " pour Nicolas Anelka lorsque les joueurs ont fait la grève de l'entraînement.
_ Eric Abidal reconnait néanmoins que les joueurs "n'ont pas donné le bon exemple ".
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