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France-Honduras : les Bleus sont-ils prêts ?

L'équipe de France dispute dimanche, à 21 heures, son premier match du Mondial. Peut-elle démarrer pied au plancher ?

Article rédigé par Vincent Matalon
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 5min
Les joueurs de l'équipe de France lors d'une séance d'entraînement au stade Santa Cruz de Ribeirao Preto (Brésil), le 10 juin 2014. (FRANCK FIFE / AFP)

Cette fois, on ne plaisante plus. L'équipe de France débute sa Coupe du monde ce dimanche 15 juin à 21 heures. Sur la pelouse de l'Estadio Beira-Rio de Porto Alegre (Brésil), les Bleus affrontent le Honduras, réputé pour son jeu agressif. Mais sont-ils vraiment prêts ?

Physiquement : à voir

Si certains joueurs, comme Yohan Cabaye ou Raphaël Varane, ont été relativement ménagés par leurs entraîneurs au cours de la saison, d'autres Bleus ont de quoi arriver au Brésil épuisés. Blaise Matuidi, Paul Pogba ou encore Karim Benzema ont tous disputé une soixantaine de matchs avec leur club lors de l'exercice 2013-2014, le plus souvent en tant que titulaires. Pour que le groupe puisse être dans un état de forme homogène, le staff de l'équipe de France a organisé des entraînements adaptés à chacun.

L'autre interrogation concerne la capacité des Bleus à récupérer du long voyage en avion entre la France et le Brésil. Partis lundi de Lille, ils ont effectué au total 13 heures de vol avec une correspondance, rapporte Le Figaro. Sans oublier la fatigue liée au décalage horaire de cinq heures. "Pour le décrassage, l'important est d'éliminer les fatigues du voyage. Et le plus tôt possible. Ensuite, il faut essayer de se mettre rapidement au rythme du Brésil en s'adaptant aux horaires d'entraînement, des repas…" explique Jean-Pierre Paclet, ancien médecin de l'équipe de France, à Nice Matin. 

Selon lui, Didier Deschamps ne s'y est pas pris trop tard en faisant arriver ses joueurs au Brésil en début de semaine. "Cinq jours, ça suffit. Cela ne me semble pas être une erreur de programmation. Et n'oublions pas que de par leur métier, les joueurs sont habitués aux décalages horaires."

Tactiquement : plutôt oui

Depuis le match de barrage retour contre l'Ukraine, qui a permis aux Bleus de décrocher leur ticket pour le Brésil en novembre, le schéma tactique mis en place par Didier Deschamps semble de plus en plus clair. Exit les formations à deux attaquants de pointe ou à deux milieux défensifs, le sélectionneur a choisi un schéma en 4-3-3. Avec succès : son bilan lors des quatre matchs amicaux de préparation est de trois victoires pour un nul. Mieux : dans cette configuration, les Bleus marquent beaucoup et encaissent peu de buts (2-0 contre les Pays-Bas, 4-0 contre la Norvège, 1-1 contre le Paraguay, et 8-0 contre la Jamaïque).

La plupart des titulaires sont bien identifiés, mais il reste tout de même des interrogations au sujet de certains postes. D'abord en défense centrale, où Didier Deschamps a essayé trois combinaisons différentes lors des quatre dernières rencontres. Si Raphaël Varane et Mamadou Sakho sont pressentis pour débuter contre le Honduras, ils n'ont été associés en début de match qu'à une seule reprise. Un peu léger avant d'entamer la compétition.

Difficile aussi de savoir qui occupera le flanc gauche de l'attaque tricolore après le forfait de Franck Ribéry. Karim Benzema, étincelant à ce poste lors du match contre la Jamaïque, mais qui n'y joue jamais au Real Madrid ? Antoine Griezmann, dont la technique apporte de la fraîcheur, mais qui n'a disputé que des matchs amicaux sous le maillot bleu ? Didier Deschamps devra trancher.

Mentalement : on dirait bien

Parties de cartes lors du voyage jusqu'au Brésil, sélectionneur qui danse sur une chanson de Magic System entouré par ses joueurs, photos de groupe en rafale postées sur Twitter... Depuis que la liste des 23 élus pour le Mondial a été annoncée, l'ambiance au sein du groupe France semble au beau fixe. Le vestiaire divisé de 2010 et les provocations de l'Euro 2012 semblent bien loin.

Lors du match contre la Jamaïque, tous les joueurs se sont même systématiquement regroupés pour célébrer chacun des huit buts. Un enthousiasme si débordant que certains se sont demandés s'il ne s'agissait pas d'une consigne du sélectionneur pour redorer l'image des Bleus. "Je n'ai pas de joystick pour les télécommander", a répondu Didier Deschamps en conférence de presse. "Ce sont des êtres humains. Ils le font naturellement, spontanément." 

Les joueurs ne disent pas autre chose. "On sent que l’équipe de France est soudée, que tout le monde est prêt à faire les efforts", a indiqué le défenseur Laurent Koscielny, qui parle de "famille" lorsqu'il évoque le groupe. Confiants dans leurs qualités et portés par cette dynamique de groupe, certains se prennent même à rêver d'un sacre au pays du football. "C’est bien de jouer une Coupe du monde, mais la gagner, c’est encore mieux, a ainsi lancé Paul Pogba après son arrivée au Brésil. J’espère qu’on va aller très loin."

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