Exploit de la France face à l'Ukraine : les Bleus vont au Brésil
"La victoire a mille pères" , dit le dicton. Ce soir elle en a quatorze. Treize joueurs qui ont fait leur entrée sur le terrain et un entraîneur, Didier Deschamps à qui tout sourit. Le sélectionneur des Bleus traîne depuis des années la réputation d'un homme qui transforme tout ce qu'il touche en or. Une fois de plus, il a fait honneur à sa légende.
Car avant la rencontre, peu de monde voyait les Bleus qualifiés. En perdant 2 à 0 en Ukraine vendredi, les Français avaient sérieusement compromis leurs chances d'aller au Brésil. Et il est vrai que les statistiques ne plaidaient pas en leur faveur. Jamais auparavant, une équipe ne s'était qualifiée dans de telles circonstances.
Magique Sakho
Sauf que l'équipe de France, quand elle est dos au mur, se met enfin à jouer comme une équipe. Mardi, au Stade de France, les Bleus ont attaqué la rencontre comme rarement. Volontaires, joueurs, offensifs, ils régalent le public français qui pousse son équipe. Des efforts récompensés puisqu'à la 22e minute, Mamadou Sakho ouvre la marque dans un angle fermé.
Mais pas le temps de trop fêter ce but. À un à zéro, le chemin vers Rio est encore long. Alors les Bleus persévèrent et douze minutes plus tard, Karim Benzéma – titulaire – double la mise. En rentrant aux vestiaires avec les compteurs remis à zéro, les Français ont écrit le plus beau début de scénario possible, dont il reste encore les meilleures pages à écrire.
Une deuxième mi-temps maîtrisée
En deuxième période les Français ne relâchent donc pas leurs efforts. Et ils continuent d'attaquer. En face, les Ukrainiens ne déméritent pas et multiplient les contres. Sauf que la charnière centrale, commandée par Sakho, est bien en place. Les Ukrainiens se retrouvent rapidement à dix après l'expulsion de Khacheridi à la 47e minute.
Et Sakho impérial en défense est magistral en attaque. Après une série de sueurs froides, de tirs manqués de justesse et de sauvetages du gardien ukrainien, Mamadou Sakhio pousse la balle au fond des filets à la 72e minute. Trois zéros, la France est virtuellement au Brésil.
Sauf qu'à ce moment; entre le virtuel et le réel, il y a 20 minutes à tenir, et tous les supporters ont dans un coin de la tête le spectre du match contre la Bulgarie en 1993 lorsque la France avait été éliminée à la toute dernière seconde du match. Mais là il n'en est rien et au coup de sifflet final, les Bleus se retrouvent propulsés à Rio.
Scènes de joie et de communion
Pour une fois la communion entre le public et les joueurs a été au rendez-vous. Scènes de danse au milieu du terrain, Marseillaise scandée dans les tribunes, applaudissement nourris, personne n'a boudé son plaisir au Stade de France.
Et les joueurs, Patrice Evra compris, se sont même permis un petit geste en direction des journalistes avec qui les relations n'étaient pas toujours un beau fixe. En sortant des vestiaires, ils ont arrosé la presse au champagne. De quoi solder les comptes du passé.
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