: Vidéo "La pression, c'est dans les pneus" : le message d'encouragement de la ministre des Sports aux Bleues avant la Coupe du monde
Roxana Maracineanu, était l'invitée de franceinfo vendredi matin avant le début de la Coupe du monde de football.
La ministre des Sports, Roxana Maracineanu, sera vendredi 7 juin au soir au Parc des Princes pour le coup d'envoi de la Coupe du monde féminine de football. Elle a vu les Bleues cette semaine et, en ancienne sportive de haut-niveau – elle a été championne du monde de natation en 1998 et médaillée d'argent aux Jeux olympiques de Sydney en 2000 –, elle leur a glissé quelques conseils pour gérer l'événement et le fait de jouer une Coupe du monde à domicile : "La pression, c'est dans les pneus !"
franceinfo : Vous avez vu l'équipe de France féminine cette semaine. Elles gèrent la pression ?
Roxana Maracineanu : Je pense que la difficulté, c'est de prendre conscience de l'enjeu parce qu'en football, on n'arrive pas comme sur une compétition d'athlétisme ou dans d'autres sports, trois ou quatre jours avant de s'aligner. Elles vont débarquer devant le public français avec toute cette ambiance et cette attente qu'on a vis-à-vis d'elles. Il faudra voir comment elles vont y faire face. Elles savent qu'elles ont le même niveau que les autres équipes. Il n'y a pas de prédominance. Elles ont fait tout un parcours de préparation très intéressant par rapport à des équipes plus fortes. Maintenant, il va falloir qu'elles tiennent le coup face à la pression médiatique. Moi, je leur ai dit : "La pression c'est dans les pneus".
Si les Bleues sont sacrées championnes du monde, elles toucheront une prime représentant 10% de celle perçue par les Bleus, champions du monde en Russie l'été dernier. Est-ce que c'est normal ?
Aujourd'hui, sur 100 pratiquants de football, il y a 10 pratiquantes. On va dire que c'est équivalent au nombre, en proportion. Maintenant, vu l'argent qu'il y a dans le football chez les hommes, on pourrait envisager quelque chose de symbolique de la part de la FIFA, de la part de la FFF, pour augmenter encore cette prime qui a quand même doublé entre la dernière Coupe du monde et celle-ci pour les femmes. Mais c'est sûr qu'en proportion, il faudrait envisager peut-être un peu plus.
C'est une prime. Mais la loi dit que tout employeur est tenu d'assurer, pour un même travail ou un travail de valeur égale, l'égalité de rémunération entre les femmes et les hommes ?
En sport, on a tendance à se dire que les primes devraient être équivalentes à l'effort et à l'investissement qu'on met dans l'entraînement et la préparation, et pas forcément au résultat. C'est vrai que le sport est un milieu de travail particulier. Et là, on parle de football où les sommes en jeu sont énormes pour les garçons. Symboliquement, il y a vraiment quelque chose à faire, je pense, pour parler de ça dans d'autres sports et surtout travailler sur la professionnalisation de nos filles, sur l'exposition de leurs matchs à la télévision. C'est comme ça, aussi, qu'on progressera.
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