Coupe du Monde au Qatar : l'Angleterre et le casse-tête du calendrier
Cette saison, entre le 22 novembre et le 1er janvier, neuf rencontres de Premier League, le championnat anglais de première division, seront disputées outre-Manche. Neuf journées dont quelques belles affiches réservées traditionnellement pour les vacances de Noël - dont le fameux "boxing day" -, lors desquelles les footballeurs ne chôment pas. Une exception européenne dont les Anglais sont très fiers. Alors autant dire que l'annonce de Joseph Blatter suscite quelques sueurs froides là-bas.
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Sur France Info lundi soir, le président de la Fifa a en effet annoncé que la Coupe du Monde 2022 prévue au Qatar ne se disputerait pas en été, saison pendant laquelle les températures avoisinent les 50°C, mais plutôt en hiver. Depuis plusieurs mois, la possibilité d'organiser le Mondial dans une période comprise entre le 15 novembre et le 15 janvier, par exemple, avait été évoquée. Les organisateurs qatariens ne sont pas contre, mais elle pose quand même de sacrées difficultés aux ligues européennes, qui devront adapter le calendrier de leur championnat.
Des répercussions sur plusieurs saisons
La ligue de football anglaise (Football Association) qui organise la Premier League s'arrache déjà les cheveux pour tenter d'organiser un tant soit peu les choses. Même si sur le principe elle n'est pas opposée à ce changement de calendrier, elle qui est l'une des plus grandes pourvoyeuses de joueurs internationaux. Mais les calculs sont vite faits, et il faudrait au moins trois saisons pour "rattraper" la désorganisation consécutive à l'organisation du Mondial. Trois saisons qui seraient affectées, et donc bouleversées.
Malgré la bonne volonté affichée, une seule solution satisferait en fait pleinement les instances britanniques du football : le retrait de l'organisation du Mondial au Qatar. Car c'est d'Angleterre que viennent les principales critiques quant à l'opacité du processus de candidature du Qatar, et les accusations de corruption qui ne cessent de faire les gros titres de la presse. Mais de cela, pour l'instant, la Fifa ne veut pas en entendre parler.
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