Le Stade Rennais doit tourner la page
Sauf miracle, les Bretons ne pourront pas essayer de gagner la saison prochaine le premier match de leur histoire en C3: avec 12 points de retard sur le 5e de L1 avant la 33e journée, le billet européen qui s'est envolé au Stade de France semble inaccessible via le Championnat où ils n'ont plus gagné depuis près de deux mois et demi (dernier succès le 10 février contre Toulouse).
Finir la saison à la meilleure place possible est donc le seul objectif des Rennais qui n'ont pas terminé dans la deuxième partie du Championnat depuis 10 ans (15e en 2002-2003). "Bien sûr que la saison a encore un intérêt. Déjà, on n'a que 42 points et il faudrait qu'on commence par assurer officiellement notre maintien. Ce serait bien de gagner un match... J'en ai un peu marre là", a lâché samedi Benoît Costil, ajoutant: "Il faut qu'on fasse preuve de courage, d'amour propre." Remonter au classement n'est pas qu'une question d'orgueil: c'est aussi important pour les finances du club, engagé comme beaucoup d'autres dans une politique de rigueur budgétaire.
Critères
Il sera temps ensuite de penser à la saison prochaine. Avec quel entraîneur ? En fin de contrat en juin, Frédéric Antonetti, battu pour la troisième fois en finale de la Coupe de la Ligue (après 1995 avec Bastia et 2006 avec Nice) n'a pas souhaité samedi soir s'épancher sur son avenir:"Je ne vais pas parler de mon cas personnel ce soir, c'est ni le lieu, ni le moment." L'entraîneur, que le manageur général Pierre Dréossi souhaite "garder", en avait dit un peu plus la semaine dernière, expliquant qu'il prendrait sa décision "au mois de mai" en fonction de plusieurs paramètres qui font plutôt pencher la balance côté départ.
"Une bonne ou une mauvaise fin de saison" faisait ainsi partie des critères énumérés par Antonetti, qui ne veut "pas revivre ce qu' (il a) vécu la saison dernière, où tout le monde est mécontent, l'environnement, le public..." "Je peux le surmonter une fois, mais pas deux", avait ajouté Antonetti en référence au climat morose qui a accompagné la fin de saison rennaise après la piteuse élimination en demi-finale de la Coupe de France contre Quevilly.
Mercato calme
Pas sûr que l'ambiance soit des plus gaies dans les semaines à venir à La Piverdière après ce nouvel échec dans la quête d'un premier titre majeur depuis 1971 et la deuxième Coupe de France des Rouge et Noir... "Le manque de stabilité, la constitution de l'effectif" du Stade Rennais, habitué à régulièrement voir filer ses meilleurs éléments, faisait aussi partie des critères de réflexion d'Antonetti.
Hors, le groupe rennais, au sein duquel aucun joueur majeur n'est en fin de contrat, ne devrait pas être sensiblement renforcé à l'intersaison, puisque les dirigeants avaient déjà préparé l'avenir en recrutant l'été dernier Sadio Diallo et Romain Alessandrini, puis le jeune Norvégien Anders Konradsen en janvier, avant de lever l'option d'achat de Jean II Makoun fin mars. Antonetti, qui ne veut "pas faire l'année de trop", avait enfin évoqué la question de l'usure vis-à-vis du groupe, "le plus agréable" qu'il ait eu à entraîner depuis son arrivée en Bretagne à l'été 2009 mais auquel il ne parvient pas "à inculquer la culture de la gagne". La finale de samedi n'est pas venue contredire ses propos.
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