Ibrahimovic foudroie Nantes
Ni le vent, ni la pluie n'arrêtent Zlatan Ibrahimovic. Au sein d'un équipe parisienne qui a tangué dans ces conditions climatiques difficiles, le Suédois a de nouveau survolé les débats pour inscrire le doublé qui permet au PSG d'accéder à sa première finale de l'ère qatarie. Un coup de génie en début de match et un coup de couteau dans les ultimes secondes ont scellé le sort d'un match où Nantes y aura cru jusqu'au bout.
Sans Cavani, mais avec un duo Lavezzi-Lucas qui relègue de nouveau Menez et Pastore sur le banc, le PSG va entrer dans le match, et dans la défense nantaise, comme dans du beurre. Peut-être encore traumatisés par le 5-0 encaissé en championnat, les Canaris se font voler dans les ailes dès la 3e minute. Profitant d'une déviation aérienne d'Ivrahimovic, Lavezzi se retrouve en bonne position mais la frappe de l'Argentin est repoussée par le poteau. La vague est à peine passée que déjà une autre se présente. Encore plus grosse.
Un zeste de Zlatan
Un dégagement au pied raté de Riou offre à l'inimitable Zlatan Ibrahimovic une nouvelle occasion de créer un geste d'anthologie : sans contrôle, le Suédois exécute une demi-volée lobée du pied gauche qui se termine dans la lucarne (0-1, 5e) ! Trentième réalisation de la saison, déjà, pour "Ibracadabra". Celle-ci aussi devrait faire le tour des écrans du monde entier. Ce joueur ne sait définitivement pas marquer des buts ordinaires...
Dans la foulée de son géant, le PSG écrase totalement les Jaunes durant ce début de match. Après un quart d'heure, la domination parisienne atteint son paroxysme : 90% de possession de balle ! Un chiffre à donner le vertige. Pourtant, à trop faire tourner sans concrétiser leurs temps forts, les hommes de Laurent Blanc permettent peu à peu aux Canaris de sortir de leur coquille. Par deux fois, la Beaujoire hurle au scandale quand l'arbitre ne désigne pas le point de penalty : c'est tout d'abord Verratti qui sauve sur sa ligne, et avec un imperceptible mouvement de bras, un ballon brûlant (30e). Puis, dans la continuité ou presque, Thiago Silva accroche manifestement Djordjevic dans la surface (33e). Le coup est passé près pour le PSG, finalement pas mécontent de regagner les vestiaires avec son avantage initial.
Coaching gagnant pour Nantes
Si cette première période avait été fluide, la seconde est malheureusement beaucoup plus hachée. Est-ce l'ombre du Stade de France qui se rapproche ? Toujours est-il que les esprits s'échauffent rapidement en même temps que les occasions de but s'assèchent. Si les hommes de Der Zakarian, suspendu et en tribunes, retrouvent par moment des enchaînements qui ont fait la fierté du club, Nicolas Douchez passe une soirée relativement tranquille. Cabaye en profite pour enchaîner un deuxième bout de match avec son nouveau club mais c'est un autre remplaçant entré en jeu qui va faire la différence. Et il est Nantais.
Georges-Kevin N'Koudou n'est sur la pelouse que depuis cinq minutes qu'il déborde Thiago Silva et adresse un centre, légèrement dévié, dans la course d'Olivier Veigneau qui reprend sans se poser de questions (1-1, 81e). Le PSG, lui, peut gamberger. Pour ne pas avoir su emballer un match parfaitement entamé, les Parisiens voient poindre les prolongations de tous les dangers. C'est sans compter sur un certain Zlatan Ibrahimovic. Invisible ou presque au cours de la seconde période, le Scandinave surgit tel un diable de sa boite à la dernière minute pour reprendre de la tête un centre parfait de Lucas (1-2, 90e). Nantes, qui n'a jamais gagné la Coupe de la Ligue, devra encore patienter au moins un an. La faute à qui-vous-savez.
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