Finale de la Coupe de la Ligue: Monaco-PSG, duel taille patron
La passation de pouvoir est-elle pour cette saison ? Tyran hexagonal depuis quatre ans (4 championnats, 3 Coupes de la Ligue, 2 Coupes de France), Paris écrase la concurrence comme aucune autre équipe ne l’avait fait. Le club de la capitale semblait lancé pour battre le record de sacres consécutifs détenu par Lyon (7) jusqu’à ce qu’émerge le Monaco flamboyant dirigé par Leonardo Jardim, entraîneur portugais pragmatique qui choisit son style de jeu en fonction des joueurs qui composent l’effectif.
Monaco plus flamboyant que Paris
Depuis le mois d’août, Monaco régale les fans de foot et il n’est pas très surprenant de le voir soutenu par la France entière à l’exception, bien sûr, des supporters parisiens. Les Rouge et Blanc sont dotés d’un secteur offensif de tout premier ordre avec des joueurs complémentaires aux qualités techniques reconnues : le néo international Thomas Lemar, le soyeux Bernardo Silva, le revenant Radamel Falcao, le précieux Valère Germain ou le phénomène Kylian Mbappé, titularisé pour la première fois mardi sous le maillot bleu et auteur de 12 buts et 5 passes décisives en 22 matches.
Cette force de frappe sera de nouveau l’atout numéro des Monégasques samedi soir au Parc OL contre un PSG moins brillant mais un peu plus équilibré. Les hommes du critiqué Unay Emery miseront sur leur arme fatale, Edinson Cavani (27 buts en 28 matches) et sur leur solidité pour contrecarrer les desseins adverses. Meilleure défense de Ligue 1 (21 buts encaissés en 30 journées), le tenant du titre a toutefois souffert lors des deux confrontations de la saison face au rival méditerranéen (quatre buts encaissés, 1-3, 1-1) et il sera privé de Marquinhos, blessé avec la sélection brésilienne. Sans compter les convalescents Presnel Kimpembe et Thomas Meunier…
Primordial pour le PSG
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Depuis la claque reçu en Ligue des champions à Barcelone (6-1), la crise couve au PSG. Un échec en finale contre le club qui monte serait très mal vécu en interne. Au contraire, un quatrième succès consécutif dans l’épreuve ferait naître une nouvelle dynamique intéressante avant d’aborder le money time printanier. Le coach espagnol de Paris joue une partie de son avenir lors de ce choc printanier. Laurent Blanc avait réalisé le triplé national l’an dernier, et si Emery espère rester aux commandes de l’équipe, il doit remporter (au moins) deux titres dont le championnat, le vrai révélateur des forces en présence.
Moins pour l’ASM
Encore en course dans la compétition phare, cette C1 qui se refuse trop tôt au PSG chaque année, Monaco possède un calendrier surchargé pour le mois d’avril. Engagé dans les quatre compétitions, le club de la Principauté souhaite enlever un gros titre (championnat ou Ligue des champions) et (au moins) une des deux coupes hexagonales. Une défaite au Parc OL pourrait insinuer un petit doute dans les esprits à l’heure de conclure en trophées les promesses entrevues depuis des mois.
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Pour toutes ces raisons, cette finale de Coupe de la Ligue est davantage qu’une affiche alléchante. Elle peut constituer un premier tournant dans la lutte que se livrent les deux mastodontes du foot tricolore et donner à la France un nouveau boss, certes provisoire, rouge et blanc. Après quatre saisons vampirisées par le Paris-Saint-Germain, la révolution de palais serait en marche.
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