Paris se fait peur contre Arras
Largement favori face à Arras, le PSG a souffert pour s'imposer au terme d'un match intense et disputé. Après avoir entamé la rencontre tambour battant avec l'ouverture du score de Lavezzi (6e), immité quelques minutes plus tard par Matuidi (10e), les Parisiens se sont fait peur en laissant à chaque fois leur adversaire revenir dans le match. Le réalisme et l'abnégation d'Arras a bien failli payer, mais la logique a finalement été respectée.
Sonnés mais loin d'être abattus par le départ en trombe des joueurs de la capitale, les Arrageois profitaient de la sortie sur blessure de Matuidi et d'une erreur défensive parisienne pour réduire le score à bout portant grâce à Aït-Bouhou (26e). Galvanisés, les amateurs sont tout proche de recoller dans la foulée mais la frappe de Bernard est trop croisée (28e).
Paris joue avec le feu
Piqués au vif, les Parisiens reprennent leur marche en avant sans s'affoler. Opportuniste, Camara profite d'une frappe puissante de Mathieu Bodmer mal renvoyée par le gardien pour redonner un avantage de deux buts au PSG. Malgré un dernier débordement dangereux de Maxwell sur le côté gauche, Paris rentre aux vestiaires avec une avance confortable dans un stade de l'Epopée particulièrement silencieux.
Le deuxième acte reprend sur les mêmes bases. Les deux équipes ne ferment pas le jeu et les attaques se succèdent. Alors que Paris est tout proche de plier le match sur une frappe de Gameiro suite à un double contact dans la surface, c'est finalement Arras, très réaliste, qui va revenir dans le match. Le centre parfait de Bernard repris au second poteau par Arnaud redonne espoir à tout un stade.
"Je suis fier de mes joueurs"
Sans jamais paniquer, les hommes de Carlo Ancelotti vont accentuer leur emprise sur le match et multiplier les offensives. Alors qu'ils pensent avoir fait le plus dur suite au deuxième but de Lavezzi (68e), l'histoire va se répéter une nouvelle fois et les Parisiens vont se faire une belle frayeur avec la réduction du score de Bernard, dont la frappe limpide vient mourir dans la lucarne de Douchez (83e). Plus de peur que de mal. Malgré une très belle résistance, les pensionnaires de CFA 2 s'inclinent avec les honneurs.
"On a fait douter Paris, se réjouit Reynald Dabrowski, l'entraîneur d'Arras. Au début, il y avait trop de stress, trop de pression chez certains joueurs (...) On peut avoir des regrets sur le résultat et l'élimination, mais pas sur la performance des joueurs. Je suis fier de mes joueurs, ce sont des pères de famille, pour la plupart, qui font quatre entraînements par semaine après le boulot. Maintenant, on sera les premiers supporters du PSG en Ligue des champions. C'était un honneur pour moi de rencontrer un entraîneur aussi cappé que Carlo Ancelotti."
Le coach parisien, lui, s'est montré mitigé sur la performance des siens. "Défensivement, on a été suffisants, pas concentrés, regrette le "Mister". Je ne suis pas inquiet, on a gagné, on est toujours en Coupe de France et le prochain match sera différent (...) C'était un match bizarre. On vient de faire quatre matches sans prendre de but, parce que l'attitude de toute l'équipe était bonne. Ce soir, tous les joueurs voulaient attaquer, il n'y a avait pas d'équilibre. Jallet, Pastore n'ont pas fait un bon travail défensif. Verratti a été trop lent."
Le derby corse sourit aux amateurs
Une belle surprise dans ce derby bastiais disputé à... Ajaccio, le stade du CAB n'étant pas homologué pour ce niveau de compétition et la pelouse du stade du Sporting étant en rénovation. Cet exil chez le frère ennemi ajaccien n'a pas perturbé les deux équipes, en particulier le Sporting qui allumait la première mèche dès la 8e minute sur une belle frappe de Sablé qui flirtait avec le poteau adverse.
Neuf minutes plus tard sur un corner de Thauvin, Marchal plaçait sa tête que Lombard sortait d'une claquette déterminante. Maîtres du ballon mais brouillons techniquement, les joueurs de Ligue 1 peinaient à se créer de véritables occasions et les frappes lointaines de Thauvin et Ilan n'inquiètaient pas les Cabistes (26e, 35e). Ceux-ci réalisaient alors le coup parfait, ouvrant la marque sur leur première occasion, d'un ballon piqué de N'Diaye (37e). De quoi assommer le Sporting, d'ailleurs mis K-O quatre minutes plus tard quand Grimaldi profitait de la passivité de la défense d'en face pour doubler la mise (41e). La messe était dite.
Un peu plus tôt, Brest a dû attendre la séance des tirs aux buts pour prendre le meilleur sur la modeste équipe de Luçon (1-1, 2 tab à 4). Nantes s'est également qualifié dans la douleur avec une victoire 3 buts à 2 face à Dieppe.
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