Le PSG arrache la 100e Coupe de France face à un SCO méritant
« On a la responsabilité de gagner » estimait Thiago Silva, la veille de cette finale. Les joueurs du PSG n’avaient sans doute jamais autant subi une telle pression pour une finale de Coupe de France. Passés à côté du titre en L1, humiliés en Ligue des Champions, les hommes d’Unai Emery se devaient de décrocher une 11e Coupe de France pour le PSG. Opposés à la bien plus modeste équipe d’Angers, les stars parisiennes partaient d’ailleurs comme souvent, avec la grande faveur des pronostics…
Sans faire injure au SCO, les moyens et le palmarès du club angevin n’ont évidemment rien à voir avec ceux du PSG. Pour le club qui a terminé 12e du championnat, qu’elle est loin la finale de 1957, perdue face à Toulouse (6-3) ! Cette saison, le PSG a battu par deux fois le SCO sur le même score de 2-0, mais côté supporters, il y avait match en tribunes ce soir, les Angevins étant venus par bus entiers jusqu’au SDF. Sur le terrain, une fois les joueurs présentés au nouveau président Emmanuel Macron (sifflé par les fans du PSG pour son attachement à l’OM), cette 100e finale de Coupe de France pouvait débuter.
Un budget 20 fois inférieur à celui du PSG
La forte chaleur ressentie quelques heures plus tôt ayant perdu un peu de vigueur, toutes les conditions étaient réunies pour assister à une belle rencontre. Comme on pouvait s’y attendre, les Parisiens prenaient le jeu à leur compte dès les premiers instants de la partie. Sur un centre d’Aurier dans la surface, Letellier devait déjà s’employer pour éviter l’ouverture du score parisienne (9e). Le PSG pressait, Matuidi, puis Cavani tentaient à leur tour leur chance, mais le SCO, plus petit budget de l’élite, tenait bon face au plus gros budget (25 contre 500 millions d’euros).
Malgré cet écart financier, les hommes de Stéphane Moulin ne cédaient rien et passaient tout près de créer la grosse surprise lorsque la frappe de Pepe du gauche heurtait le poteau gauche des cages d’Areola (27e). Les Angevins restaient très dangereux en contres, et une altercation entre Di Maria et Pepe à cinq minutes de la pause, ainsi qu’une saute d’humeur d’Aurier à quelques secondes de la mi-temps, confirmaient que le PSG n’était pas aussi serein que l’on pouvait le croire avant la rencontre…
Pour un club qui évoluait en National il y a encore dix ans, tenir tête aux vedettes du PSG relevait déjà d’une performance remarquable. Les minutes s’égrenaient et Unai Emery -fortement critiqué cette saison- se crispait un peu plus sur son banc. Mais les efforts fournis par les Angevins commençaient à se faire ressentir, les coéquipiers de N’Doye se montrant bien moins percutants qu’en première période. Face à ce constat, le coach du SCO effectuait logiquement son premier changement, Diedhiou étant remplacé par Bamba (65e).
Cruel épilogue
Alors que même les supporteurs semblaient fatiguer, Angers les réveillaient un peu sur une bonne tête de N'Doye, qui passait à côté des cages parisiennes (70e). Draxler cédait sa place à Pastore peu après, Emery espérant ainsi apporter plus de justesse. A cinq minutes de la fin du temps réglementaire, Cavani se procurait une balle de match mais son tir du pointu passait à côté. A l'image d'un tacle salvateur de Thomas dans la surface, le SCO espérait tenir la prolongation, mais en toute fin de match, le PSG ouvrait le score sur un but contre son camp. Le coup était terrible pour les Angevins, alors que les Parisiens remportaient une 11e Coupe de France.
VIDEO. Le but qui libère les Parisiens
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