"Nous devons continuer mais c’est dur et chaque match qui passe complique les choses. Il reste encore quatre journées pour se sauver et nous allons nous battre jusqu’au bout." On pourrait croire que ces mots sont sortis de la bouche d'un joueur caennais ce week-end après la défaite 3-0 à Amiens. Mais non, cette phrase est de Pedro Miguel Pauleta juste après la dernière défaite parisienne face à Caen.C'était en Ligue 1, à la fin de la saison 2007-2008. Fameuse saison où le Paris Saint-Germain est passé tout près d'une relégation à l'échelon inférieur. Le célèbre doublé d'Amara Diané au Stade Bonal avait sauvé le club de la capitale à la dernière journée. 4 semaines plus tôt, les Parisiens, alors dans la peau d'un relégable, se déplaçaient à Caen pour un match capital. Privés de Jérôme Rothen, de Didier Digard et d'un certain Everton Santos, les hommes de Paul Le Guen ont coulé face aux Normands quelques heures après la victoire de Lens (face à Sochaux 3-2), leur principal adversaire dans la course au maintien. Mickaël Landreau avait alors encaissé trois buts dans les 30 dernières minutes, inscrits par Anthony Deroin, Reynald Lemaître et Yoan Gouffran. "Connaître le résultat de Lens avant de jouer a mis beaucoup de pression sur l’équipe" a ensuite expliqué Pedro Miguel Pauleta, alors capitaine..."J'ai la conviction qu'il va se passer quelque chose d'irrationnel"Pourtant les Caennais pourraient presque prendre ce blafard PSG 2008 pour modèle. Ils sont eux aussi engagés dans la course au maintien - même si c'est mieux parti - tout en ayant en ligne de mire une finale de coupe nationale. En 2008, le PSG s'était offert la Coupe de la Ligue et cette année, Malherbe est à un tour d'une finale de Coupe de France. Mais voilà, les adversaires du PSG - Auxerre, Valenciennes, Montpellier et Lens - n'évoluaient pas dans une toute autre galaxie.Des motifs d'espoir pour les Caennais ? Le souvenir du 1-1 arraché lors de la 38ème journée la saison dernière. Le fait de jouer à domicile et de ne pas avoir joué ce week-end. Mais aussi les absences parisiennes : toujours pas de Neymar, ni de Marco Verratti. Patrice Garande, le coach normand, y croit. "J'ai la conviction qu'il va se passer quelque chose d'irrationnel" a-t-il déclaré en conférence de presse.