Gourvennec: "ce sera un match ouvert"
Le contexte du Stade de France peut-il inhiber certains de vos joueurs ?
Jocelyn Gourvennec : "On va s'y entraîner demain (vendredi), on aura l'occasion de voir le stade, même s'il sera vide. Des joueurs y ont déjà joué et seront à même d'en parler à leur partenaires. Il faut toujours faire abstraction du contexte et avoir toujours à l'esprit que c'est un match de foot, quel que soit l'enjeu. Il faut le jouer. Cela peut impressionner, mais ceux qui seront le moins impressionnés passeront. C'est toujours comme ça dans une finale. Il faut maîtriser ses émotions."
Votre degré d'engagement sera-t-il la clé ?
J G : "On va jouer notre jeu. On a une équipe généreuse avec une grosse vitalité. Je lis ici ou là qu'on est une équipe coriace. On a montré cette saison qu'on n'était pas que ça. On sait aussi jouer au foot. Mais on est nous-mêmes quand on est dans l'engagement, l'abnégation, le don de soi. J'ai vu hier soir l'Atlético (Madrid, vainqueur à Chelsea en demi-finale de Ligue des champions), à un autre niveau, qui est une équipe super organisée, avec une abnégation pas possible mais qui joue aussi au foot. C'est pour nous un super exemple."
Les Rennais peuvent-ils être inhibés par leurs échecs en finale de la Coupe de France contre Guingamp en 2009, et en finale de la Coupe de la Ligue contre Saint-Étienne la saison dernière ?
J G : "Je n'en sais rien. Ils ont vécu (des finales) mais n'ont pas gagné. On a aussi des joueurs qui en ont vécu, comme Lionel Mathis qui en ont gagné trois. Il va vouloir en gagner une 4e."
Rennes est-il favori ?
J G : C'est le petit club contre le gros club. Au niveau des moyens il n'y a pas photo, mais les équipes sont très proches l'une de l'autre. Ce sera un match ouvert. Je ne crois pas qu'il faille rentrer dans ce débat-là. Cela va vraiment se jouer à que dalle, comme souvent une finale."
Guingamp reste un club à part...
J G : "Oui, définitivement, et ça ne date pas d'aujourd'hui. Il y a une ferveur populaire qu'on retrouve à Saint-Étienne ou Lens, à une autre échelle. On a un public anglais dans un stade anglais. Une équipe qui se donne comme en Angleterre. Rennes est aussi un club très populaire, j'y ai joué 6 ans et demi. Mais Guingamp a des spécificités. (...) On est à la bagarre avec des clubs qui n'ont pas de budget, même s'ils vont être obligés d'en avoir un avec le fair play financier. Ce qui fait qu'il y a certainement un élan de sympathie pour Guingamp: le petit est chez les grands, et en France on aime bien défendre le plus faible."
Avez-vous revu la finale de 2009 ?
J G : "Non, car c'était hier. Ce sont deux effectifs différents, deux coaches différents, deux présidents différents (Frédéric de Saint-Sernin était en fait déjà le président du Stade Rennais, NDLR). Tout le monde a ça en mémoire mais on a une nouvelle page à écrire."
Vidéo : portrait croisé des deux entraîneurs finalistes de la Coupe de France
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