Football : avec deux clubs en 32es de finale, Pontivy vit au rythme de la Coupe de France
La petite ville de Pontivy en Bretagne s'apprête à vivre un week-end historique pour ses deux clubs de foot. Le Stade Pontivyen et la Garde Saint-Ivy Pontivy jouent pour un billet en 16e de finale de la Coupe de France. Toute la ville vibre pour eux.
Pontivy en Bretagne, 23 000 habitants, deux clubs de foot. Le Stade Pontivyen et la Garde Saint-Ivy Pontivy (GSI) évoluent tous les deux en National 3. Les deux clubs s'apprêtent à affronter deux gros morceaux de la Ligue 1 en 32es de finale de la Coupe de France.
D'un côté, les jaunes du Stade affronteront Guingamp au stade de Roudourou samedi 5 janvier à 15 heures. De l'autre, un énorme choc, les verts de la GSI contre le Paris-Saint-Germain à 20h45 dimanche 6 janvier à Lorient. Depuis le tirage au sort, la ville vit au rythme de ses joueurs.
Ville jaune et verte
Dans les vitrines des commerces, impossible de louper les écharpes floquées aux couleurs des deux clubs. Chez le barbier du coin, on a sorti le grand jeu : Alexine, la gérante, a fait peindre des joueurs sur sa vitrine. "Pour nous, c'était important de le faire, parce que je pense que ça ne va pas se reproduire deux fois, s'emballe-t-elle. Donc voilà, nous on a voulu marquer le coup, on l'a fait, et on est très fiers de l'avoir fait !"
Les billets sont encore en vente dans les boutiques des deux clubs. Presque rivales de toujours, elles sont situées à cent mètres l'une de l'autre et les supporters y défendent leur paroisse. "On va les soutenir les verts ! s'exclame un supporter de la GSI. Pour une fois qu'on a l'occasion de rencontrer le PSG ! Pour un club comme nous c'est l'événement !". Un autre sort de la boutique, écharpe en main, achetée "pour le souvenir". "On a un peu d'espoir... un match, tant qu'il est pas joué, tout est possible", se réjouit-il.
La mairie ne tranche pas
Devant la mairie, pas de favoritisme : chaque club a sa banderole accrochée aux grilles. "Moi c'est Pontivy d'abord, résume avec entrain Christine Pratt, la maire de Pontivy. Je serai au stade les deux jours. Je ne suis pas une habituée des stades, j'y vais de temps en temps, mais là je crois qu'il ne faut pas manquer l'événement."
Cet engouement dans la ville réjouit les joueurs. "C'est sympa, ça fait plaisir de voir que les gens sont derrière nous, ça motive", souligne Willem Pierre-Charles, attaquant à la GSI.
La Coupe de France peut avoir son lot de surprises, tout est possible. Mais peu importe sa paroisse, à Pontivy on suivra les deux matchs avec fierté.
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