Coupe de France - Pourquoi Leonardo Jardim a eu raison de laisser ses cadres au repos contre le PSG
Un rythme infernal jusqu'à la fin de la saison
En alignant 8 joueurs de moins de 21 ans dans son onze de départ, Leonardo Jardim n'a pas fait les choses à moitié. Mais à la fin d'une saison commencée le 27 juillet avec le 3e tour de qualification de la Ligue des Champions, pour son 56e match, le technicien a préféré faire l'impasse. Car ses cadres sont fatigués, et le dernier mois de compétition promet d'être intense. Un Bernardo Silva, resté sur le banc à Paris, a disputé 32 matches en L1 (dont 29 comme titulaire), 13 en Ligue des Champions, plus 3 en Coupe de la Ligue et autant en Coupe de France. Soit 51 des 56 matches de son club. "Nous avons un groupe de quinze joueurs, on ne peut pas faire d'autre choix. On n'a pas le choix. Moi je suis fatigué, mais moi je ne joue pas", a encore justifié Jardim après le match. Les derniers résultats, notamment ces victoires difficiles contre Lille (2-1 en Coupe de France), à Angers (1-0), contre Dijon (2-1) ou à Lyon (2-1), prouvent que l'équipe est de plus en plus en réaction. Mais elle gagne toujours.
Et jusqu'au 20 mai, date de la dernière journée du championnat, l'ASM doit disputer sept rencontres, et peut-être même 8 en cas d'exploit en Ligue des Champions contre la Juventus Turin. Trois jours après ce choc au Parc des Princes, Toulouse vient à Louis II. Quatre jours après, c'est la Juventus. Trois jours après, direction Nancy. Trois jours après, cap sur Turin. Cinq jours après, Lille arrive, suivi trois jours après du match en retard contre St-Etienne, et trois jours après du dernier acte à Rennes. La lessiveuse n'est pas prête de s'arrêter sur le Rocher.
Le PSG, un destin trop incertain
Voici 25 jours, Monaco a été bien dominé par le PSG en finale de la Coupe de la Ligue (4-1). Avec son effectif pratiquement au complet et une vraie volonté d'ajouter un premier trophée depuis la Coupe de la Ligue en 2003. Au Parc des Princes, pour cette demi-finale, les jeunes Monégasques n'ont pas fait bien pire (5-0). Ils n'ont pas non plus maintenu le suspense très longtemps. Mais face à une équipe placée en mode "chasseur", qui se doit de gagner tous ses matches pour ne pas faire de cette saison une énorme déception, Monaco avait-il les moyens de lutter ? Ce n'est pas certain.
Le risque était de s'affaiblir, d'abord physiquement, mais aussi psychologiquement. Car depuis le début de l'année 2017, l'ASM version "rouleau-compresseur" n'a perdu que deux matches: contre Manchester City en 8e de finale aller, et contre le PSG en finale de la Coupe de la Ligue. C'est peu, et cela contribue à maintenir une dynamique positive. Eviter un nouvel échec de ses cadres contre l'armada parisienne peut se révéler déterminante pour les prochaines rencontres. Avec un match de plus à disputer que le PSG en L1, les coéquipiers de Falcao ont leur destin en main. La suprématie face au PSG n'a que peu d'importance à côté d'un 8e titre de champion de France de son histoire, 17 ans après le dernier.
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