Coupe de France - Finale : le match de leur vie pour Les Herbiers
Matthieu Pichot (28 ans, gardien de but) : héros de la séance des tirs au buts contre Lens en quart de finale, invaincu en Coupe de France depuis plus de 300 minutes, le gardien des Herbiers est l'un des meilleurs du National depuis 3-4 ans. Il a effleuré des doigts une carrière pro à 20 ans avec Laval, mais par impatience et mal conseillé, il s'est ensuite un peu perdu. Homme de caractère, au style qui fait primer l'efficacité sur l'élégance, il a failli tout abandonner avant d'être sauvé par Les Herbiers, déjà en 2011, alors en National 2 (CFA), avant de jouer au Poiré-sur-Vie et au CA Bastia. Attaché à la région, il se verrait bien retenter sa chance au niveau supérieur et renouer le fil d'une carrière sauvée in extremis.
Valentin Vanbaleghem (21 ans, défenseur/milieu ) : si la saison a déjà été émotionnellement riche pour les joueurs des Herbiers entre lutte pour le maintien et parcours en Coupe de France, imaginez celle de ce jeune joueur, prêté par Lille, venu chercher du temps de jeu en Vendée, ... "C'est vrai que je regarde un peu" l'évolution de mon club formateur, a reconnu le joueur, qui devrait retourner dans le Nord cet été. Avec peu de perspectives si le projet sportif du club ne change pas radicalement et sans certitude sur le niveau auquel celui-ci évoluera, la finale de mardi et sa saison réussie lui offriront peut-être une porte de sortie intéressante vers le haut.
Sébastien Flochon (25 ans, milieu et capitaine) : son principal fait de gloire était jusque là d'avoir appris à nager à Samuel Umtiti, son ami d'enfance, avec qui il a débuté le football à 5 ans, avant d'aller jusqu'au centre de formation de l'OL. L'épopée des Herbiers en Coupe de France peut changer cela. Passé par Le Havre (L2), le CA Bastia (National) et après un contrat avorté par la DNCG avec Tours (L2), Sébastien Flochon, métronome de l'équipe vendéenne, a clairement le potentiel pour viser bien plus haut. Peut-être pas au Barça avec le stoppeur international, mais des clubs de Ligue 2, voire de Ligue 1, feraient bien de se pencher sur son cas.
Ambroise Gboho (23 ans, attaquant) : arrivé en France à 10 ans, avec sa famille qui a fui la Côte d'Ivoire pour Niort, le vif attaquant n'a que tardivement cru à son destin en football. "Je n'ai pas fait de centre de formation, donc mes parents ne pensaient pas qu'un club miserait sur moi", a-t-il raconté à l'AFP. Rennes le prend pourtant pour une post-formation, en 2013. N'arrivant pas à passer pro, il part pour Épinal, "le voyage de la dernière chance", comme il le dit lui-même, puis aux Herbiers. Joueur disposant encore d'une marge de progression intéressante, il semble tout proche de franchir enfin la barrière du monde pro, si un petit pépin physique ne le prive pas de la finale.
Stéphane Masala (41 ans, entraîneur) : révélé après la douloureuse séparation de son mentor Frédéric Reculeau, dont il a été le joueur puis l'adjoint, avant de le remplacer sur le banc des Herbiers en janvier, le coach vendéen a imprimé en douceur sa patte sur son équipe. Adepte du jeu au sol et par passes courtes, ce qui est plutôt une rareté à ce niveau de compétition, il est aussi loué pour ses qualités psychologiques et ses causeries. Problème: il n'a pas le diplôme requis pour entraîner à ce niveau et Les Herbiers payent une amende pour chaque match qu'il dirige. En attente d'une réponse des instances pour intégrer la formation nécessaire, le parcours en Coupe de ses troupes parle en sa faveur et pourrait débloquer la situation.
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