Le Paraguay crée la sensation en éliminant le Brésil
Tout le monde attendait le choc sud-américain entre Brésil et Argentine, mais le Paraguay est venu bouleverser les plans. Pourtant le Brésil, bien que privé de sa star et capitaine Neymar, avait ouvert le score par l'intermédiaire de Robinho dès la 15e minute sur l'une de ses rares offensives. Un débordement de Daniel Alves terminé par un centre en retrait repris par l'ancien Madrilène, auteur de son 28e but en sélection. Un très bon départ qui n'a pas été confirmé et qui a permis au Paraguay d'y croire et de faire douter un Brésil encore une fois très frileux et peu entreprenant. "Malheureusement, nous n'avons pas réussi à tuer le match en marquant un deuxième but", a regretté après coup Robinho. Plus le match avançait, plus le contrôle du jeu et la domination sont devenus paraguayens. Le virus qui a décimé la "Seleçao" au cours de la préparation de cette rencontre pourrait expliquer le manque de percussion et d'endurance des quintuples champions du monde. Leur sélectionneur Dunga a refusé d'en faire une excuse, tout en expliquant en détail que quinze de ses joueurs ont été victimes de maux de tête et de vomissements, ce qui l'a conduit à réduire l'intensité de ses entraînements.
Dunga déjà poussé vers la sortie?
Le Paraguay, malgré l'absence de Lucas Barrios remplaçant, a logiquement égalisé à la 72e minute sur un penalty consécutif à une main de Thiago Silva dans sa surface de réparation. Derlis Gonzalez a ramené les deux équipes à égalité, mais l'attaquant de 21 ans n'était pas au bout de ses émotions. C'est lui qui a qualifié son équipe pour le dernier carré en inscrivant le tir au but décisif. Dos à dos après le temps réglementaire, le Brésil et le Paraguay se sont en effet départagés aux tirs au but. Si Dunga pourra toujours se défendre en disant que son équipe n'a pas pris de but dans le jeu et qu'elle ne doit son élimination qu'à la fameuse loterie des penalties, la presse l'attend déjà au tournant. En cause, le jeu pratiqué mais aussi ses changements tactiques. Contre le Paraguay, il a sorti à quatre minutes du terme Robinho pour Everton Ribeiro qui a manqué son tir au but. Douglas Costa l'a imité avant que Roque Santa Cruz manque une première balle de match. Mais Derlis Gonzalez lui n'a pas tremblé. "Personne ne nous attendait vraiment quand on est arrivé ici, mais on a montré qu'on était une équipe unie", a souligné l'avant-centre du FC Bâle.
En 2011, le Paraguay avait pourtant déjà surpris en atteignant la finale sans gagner un seul match (trois nuls en phase de poule, qualifications aux tirs au but en quart et demi), avant de s'effondrer contre l'Uruguay (3-0) pour le titre. Après ce nouvel échec, le Brésil va devoir reprendre son introspection. Son sélectionneur Dunga, déjà très critiqué avant même cet échec, devrait se retrouver dans une nouvelle tourmente : "Il faut que les gens réfléchissent sur la place du Brésil dans le football mondial, je n'ai jamais dit que cela allait être facile, il faut continuer à travailler", a espéré l'ancien international.
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