CAN: l'équipe du Togo a quitté l'Angola
"Le bus est parti (du camp de base) pour l'aéroport pour rapatrier l'équipe du Togo et les deux corps", a déclaré un porte-parole de la Confédération africaine de football (CAF). Une sortie de Cabinda sous très haute protection policière.
Toute la journée, l'incertitude a régné quant à la participation des Éperviers à la compétition: les joueurs voulaient rester, mais le gouvernement togolais a maintenu sa décision de se retirer de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN), le jour même de l'ouverture du championnat de football.
"Nous comprenons parfaitement la décision de notre gouvernement de partir parce qu'ils n'ont pas reçu suffisamment de garanties pour notre sécurité" , a déclaré l'attaquant Thomas Dossevi. "Nous, les joueurs, nous voulions rester pour honorer la mémoire de nos morts, mais les deux positions sont compréhensibles" , a-t-il ajouté. Plusieurs joueurs avaient initialement demandé leur rapatriement au Togo, avant de changer d'avis lors d'une réunion de l'équipe dans la nuit.
Le capitaine des Eperviers Emmanuel Adebayor a qualifié de "très triste" le départ de l'équipe, quarante-huit heures après le mitraillage du bus qui emmenait la délégation togolaise dans l'enclave angolaise de Cabinda. Une attaque qui a fait trois morts et plusieurs bessés, dont deux joueurs.
Mais le ministre togolais des Sports a laissé entendre que son pays pourrait revenir sur sa décision de ne pas participer à la compétition. "Nous avons décrété une période de deuil de trois jours. Les joueurs partent avec nous et avec les corps de leurs frères tombés et nous avons demandé à la CAF de trouver un arrangement pour qu'on puisse rattraper la compétition", a ainsi déclaré Christophe Tchao en fin de journée.
Le Togo devait affronter le Ghana lundi pour son premier match, au lendemain de l'ouverture de la CAN sur la rencontre Angola-Mali à Luanda.
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
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