"C'est injouable et même dangereux" : les pelouses de plusieurs clubs de foot sont dans un état catastrophique
Après l’épisode caniculaire et la tenue d’évènements non-footballistiques pendant l’été, les pelouses des stades français sont dans un état déplorable, au point que certains clubs, comme le FC Lorient, doivent trouver un stade de repli pour jouer.
"C'est injouable, le terrain est même dangereux", peste l'entraîneur de Lorient Mickaël Landreau après avoir foulé le rectangle vert de son stade. La pelouse, d’abord infectée par un champignon, a vu son état empirer après la tenue d’un festival interceltique.
L’herbe a complètement brûlé avec la canicule
Le gazon avait pourtant été protégé par des bâches mais avec la canicule l'herbe a complétement brûlé. Aussi, le FC Lorient ne pourra pas accueillir dans son stade du Moustoir la 4e journée de Ligue 2 : la Ligue de football professionnelle a inspecté les lieux lundi 13 août matin et a considéré le terrain comme impraticable. L'instance a laissé au club jusqu’à mardi soir pour trouver un stade de repli et ainsi pouvoir jouer, comme prévu, vendredi contre Valenciennes. Sinon la rencontre sera reportée à une date ultérieure.
Lorient n'est pas un cas isolé : plusieurs pelouses de Ligue 1 et de Ligue 2 sont dans un état littéralement catastrophique. L'Olympique lyonnais a subi les mêmes problèmes. "Sur la qualité du jeu, sur les contrôles et les passes, forcément, quand le ballon saute un peu plus, c’est un peu bizarre, explique le milieu Lucas Tousart. C’est comme ça : il faut s’adapter, même si on aimerait jouer dans de meilleures conditions. Ça fait partie du jeu !"
Les jardiniers ne peuvent pas lutter
Troyes, Angers, Nantes et Reims ont le même problème : là-bas aussi, la canicule a permis l'installation d'un champignon. Et les jardiniers des clubs, comme le Rémois Arnaud Denis, ne peuvent pas lutter. "C’est un champignon qui adore les grosses chaleurs et l’humidité, explique ce dernier. Malheureusement, c’est une pelouse qui a besoin d’eau, encore plus lorsqu’il fait très chaud. Et la combinaison eau/chaleur excessive fait que cette maladie s’est développée et il n’y a aujourd’hui aucun moyen de la stopper." Seul le changement de pelouse ou la baisse des températures pourraient améliorer les conditions de jeu : retour à la normale prévu pour fin septembre.
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