Cet article date de plus de douze ans.

Le Bayern ne connaît plus la crise

Le FC Hollywood n'aime pas vivre dans l'ombre. Depuis deux ans, la gloire, le beau jeu et les titres ont filé en Rhénanie sur les étagères du Borussia Dortmund. 22 fois champion d'Allemagne, le Bayern Munich ne veut pas se contenter d'un accessit une année supplémentaire comme lors de la période "noire" entre 1991-1993. Plus heureux sur le terrain économique, les Bavarois ont donc cassé leur tirelire pour faire sauter la banque.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Son trésor de guerre, le Bayern l'a mis sur la table. Car même sans titre, le plus grand club allemand engrange les euros. En 2011, les comptes étaient positifs de 129,1 millions. L'an dernier, grâce à la finale de Ligue des champions, ce sont 50 M€ supplémentaires qui ont garni le coffre fort bavarois. "Pourquoi laisser l'argent sur le compte puisque de toute façon on n'obtient pas beaucoup d'intérêt." Quand président du conseil de surveillance, le "Kaiser" Franz Beckenbauer, parle, on écoute. Le marché des transferts a connu une activité intense au Bayern, jusqu'aux dernières heures. Après s'être attaché les services de l'attaquant croate Mario Mandzukic (Ex-Wolfsburg/13 M EUR), du milieu suisse Xherdan Shaqiri (ex-FC Bâle/11,6 M EUR) et du défenseur central brésilien Dante (ex-Mönchengladbach/4,7 M EUR), le Bayern a finalisé l'arrivée de l'Espagnol Javi Martinez pour la coquette somme de 40 M€. "C'est insensé. Mais le Bayern a de grands objectifs et peut se permettre" de dépenser de telles sommes, a résumé le président Uli Hoeness.

Martinez sous pression

Renforcé dans tous les secteurs, le Bayern sera donc un candidat très sérieux à la succession du Borussia Dortmund, lui-même bien armé pour conserver son titre. La pression est toutefois sur les épaules bavaroises. Avec une telle note, l'obligation de résultat sera forte. Le milieu international espagnol devrait vite s'en apercevoir. "C'est beaucoup d'argent et beaucoup de pression sur lui. Ca veut dire qu'il devra être performant", estime Ribéry, qui est lui-même arrivé au Bayern en 2007 pour 25 millions d'euros, un record de Bundesliga à l'époque. Mais tout le monde a décidé de jouer collectif pour retrouver la première place. "Nous allons l'aider. Si Javi a besoin de quelque chose, on sera là. C'est ça le Bayern, une grande famille", affirmait jeudi Ribéry dans les colonnes du quotidien Münchner AZ.

Premier test dimanche

Vainqueur de Dortmund en Supercoupe d'Allemagne (2-1), le Bayern a parfaitement lancé sa saison samedi dernier en étrillant le promu Fürth (3-0) lors de l'ouverture de la Bundesliga. Il manquait pourtant Mario Gomez, Bastian Schweinsteiger et Franck Ribéry. Point positif, les recrues ont brillé, notamment Mandzukic, auteur du deuxième but. Le club est en tête, grâce à sa différence de buts, ce qu'il n'avait plus connu depuis janvier dernier. Mais les choses sérieuses vont commencer dimanche avec la réception de Stuttgart dans une Allianz Arena dont la capacité a été étendue à 71.000 places en championnat. L'heure de la reconquête a sonné à Munich. Le Borussia Dortmund et Lille (son futur adversaire en Ligue des champions, ndlr) sont prévenus.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.