La passe de deux pour le Bayern ?
Comme on se retrouve ! Vendredi, le Bayern Munich et le FC Kaiserlautern vont mettre fin à quatre ans de séparations, la dernière confrontation officielle entre les deux équipes remontant au 25 octobre 2006, lors d'un 16e de finale de coupe d'Allemagne, remporté par les Bavarois (1-0). Déjà à l'époque, ce succès annonçait la prédominance des Munichois sur les Palatins. Les hommes de Louis van Gaal restent en effet sur 15 matches sans défaites face au club promu. Mais depuis cet intermède, les Rouge et Blanc ont remonté la pente, celle qui les a fait chuter en seconde division, avant de renouer, cette année, avec l'élite.
Vainqueurs lors de la première journée du championnat, les protégés de Marco Kurz joueront crânement leur chance contre les Bavarois et, statut de promu oblige, laisseront la pression aux coéquipiers de Philipp Lahm. "On ne va pas défendre pendant 90 minutes (...) Le Bayern a la plus belle équipe d'Allemagne, mais en tant que promu, on se doit de ne pas avoir peur d'eux", a souligné l'entraîneur de Kaiserslautern. Damner le pion au Bayern, voire le tenir en échec, serait déjà une performance de haut vol. Car tout, ou presque, joue en faveur du club bavarois. Sur le papier, les Munichois ne boxent pas dans la même catégorie que son adversaire du jour. Sur le terrain, aussi. La qualité du jeu déployé par les Rouge laisse également dénoter une différence avec les coéquipiers de l'international algérien Amri Chadli.
Le Bayern promis à l'enfer des Diables Rouges
Pourtant, la victoire du Bayern contre Wolfsburg, son prédécesseur au palmarès, n'est pas révélatrice de la stabilité du groupe. Annoncés sur le départ et relégués sur le banc de touche, l'Ukrainien Anatoliy Tymoschuk, l'Argentin José Ernesto Sosa et l'Allemand Mario Gomez ne font plus partie des plans du technicien néerlandais. Cette situation vaut aussi pour Martin Demichelis. Cela relève de la supputation, peut-être même du superflu, mais il est clair que le flou régnant autour de l'effectif bavarois peut altérer l'ambiance du groupe et influer sur le bon roulement de l'équipe. Si tel est le cas, les joueurs du "Kaiser" devront en profiter, eux qui pourraient se transcender dans leur antre du Fritz-Walter-Stadion (48 500 places), sûrement en effusion pour l'occasion. "On va lutter contre 12 joueurs. Pour nous, cela va être quelque chose de nouveau et j'ai essayé de préparer mes coéquipiers à ce qui va nous attendre", a déclaré Miroslav Klose, qui a passé cinq saisons chez les Palatins.
Une montée en régime de Ribéry ?
Quoiqu'il en soit et, en dépit des velléités de départs de certains joueurs, le Bayern Munich pourra compter sur son trublion Franck Ribéry, qui a entamé une véritable opération séduction auprès du public bavarois. Auteur d'une passe décisive face à Wolfsburg, "Kaiser Franck" a été convaincant pour ses premières 90 minutes en championnat, et se montre déjà bien en jambe, tout comme Klose. S'il devrait inscrire un but, "Miro" assure "ne pas célébrer sa joie". Mais en tout état de cause, il n'hésitera pas à porter l'estocade. N'en déplaise à la défense adverse
Par Rayan Ouamara
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