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Brandao condamné à un mois de prison ferme

Le tribunal de Paris a condamné l'attaquant de Bastia à un mois de prison ferme. Le parquet avait requis jeudi matin une peine de huit mois de prison avec sursis, et 15.000 euros d'amende, contre l'attaquant brésilien Brandao, coupable d'avoir asséné un coup de tête à Thiago Motta. L'attaquant du SC Bastia a déjà été suspendu six mois par la Ligue de football.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Le Brésilien Brandao, lors de son audition à la Fédération française de football, le 4 novembre dernier © AP/SIPA/François Mori)

Après la "justice" sportive, c'était au tribunal correctionnel de Paris de se prononcer sur le geste de l'attaquant brésilien du SC Bastia, Brandao. Le joueur de 34 ans était jugé jeudi matin pour son coup de tête sur le joueur du PSG Thiago Motta, le 16 août dernier, dans les couloirs du Parc des Princes après la rencontre de la 2e journée de Ligue 1 ayant opposé les deux équipes. Le Brésilien a déjà été suspendu de terrain pour six mois. Ni lui - hospitalisé après une blessure à la cuisse -, ni sa victime n'étaient présents lors de l'audience, à l'issue de laquelle le joueur a finalement été condamné à un mois de prison ferme et 20.000 euros d'amende.

Lors de l'audience, la représentante du ministère public a bien insisté sur le caractère prémédité de l'agression, évident selon elle. Elle a parlé d'un "comportement qui est pensé, qui est calculé ". C'est ce qu'avait confirmé Thiago Motta lui-même lors de son audition par les policiers l'été dernier : "Il m'a bien dit qu'il m'attendrait. J'étais loin d'imaginer qu'il le ferait vraiment ". Le parquet avait requis une peine de huit mois de prison avec sursis, et 15.000 euros d'amende, avec cette interrogation sur la préméditation qui est une circonstance aggravante.

Un "acte irraisonné " selon l'avocat du joueur

La version des faits diffère radicalement du côté du joueur. Certes, Brandao les a reconnus, mais il nie catégoriquement avoir prémédité son geste. Selon lui, s'il a averti son adversaire qu'il l'attendrait après le match, c'était pour "s'expliquer " entre Brésiliens (Motta est naturalisé Italien), selon les propos de son avocat, Me Olivier Martin. Selon lui, Brandao aurait "pété les plombs " face aux nombreuses insultes proférées par le milieu de terrain parisien, qui aurait notamment évoqué lors d'une énième altercation l'affaire de viol présumé dans laquelle était impliqué le Brésilien lorsqu'il jouait à l'Olympique de Marseille, et pour laquelle il a bénéficié d'un non-lieu.

Dès lors, nous serions face à un "acte irraisonné ", ou encore une "impulsion subite " a plaidé l'avocat, qui a également rappelé que ni le PSG, ni Thiago Motta n'avaient porté plainte. Le joueur italien, le nez cassé, avait pu rapidement reprendre l'entraînement. Enfin, ultime argument, l'avocat de Brandao a insisté sur le fait que son client avait déjà suffisamment payé "sur le plan médiatique [...] et disciplinaire ". Le tribunal ne l'a pas entendu de cette oreille. Il a prononcé une peine d'un mois de prison ferme contre Brandao, assortie d'une amende de 20.000 euros. Une peine qui pourrait être aménagée ; Brandao pourrait ainsi éviter la prison.

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