Football : Lucas Hernandez n'ira pas en prison, son recours accepté par la justice espagnole

Lucas Hernandez ne passera pas par la case prison. L'international français du Bayern Munich, avait été condamné en Espagne en 2019 à six mois de prison pour non-respect d'une mesure d'éloignement prononcée en 2017 après des violences conjugales. Mercredi 27 octobre, la justice espagnole a accepté son recours.

"Nous considérons que le recours doit être accepté et que l'exécution de la peine de privation de liberté imposée à Lucas François Bernard Hernandez doit être suspendue", a indiqué le tribunal supérieur de justice de Madrid, à la veille de la date limite fixée par la justice pour l'entrée volontaire en prison du joueur.

Cette suspension de peine reste, en revanche, conditionnée au fait que le joueur, qui devra payer une amende de 96 000 euros, "ne commette pas de nouveau délit" durant une période de quatre ans, a précisé le tribunal.

Une affaire qui remonte à 2017

C'est la fin d'un long feuilleton judiciaire pour Lucas Hernandez. Sa première condamnation dans cette affaire remonte à février 2017. Celui qui n'était pas encore champion du monde avec les Bleus et sa compagne Amelia Lorente en étaient venus aux mains, échangeant à l'aube coups et griffures devant leur domicile de Madrid. Le défenseur avait alors été condamné, comme sa compagne, à 31 jours de travaux d'intérêt général et à une mesure d'éloignement et d'interdiction d'entrer en contact durant six mois.

Une mesure d'éloignement que le joueur n'avait pas respecté puisque, à peine quatre mois plus tard, le couple fut interpellé à l'aéroport de Madrid, de retour de lune de miel. Placé quelques heures en garde à vue, le footballeur, qui évoluait alors à l'Atlético de Madrid, avait été finalement condamné à six mois de prison en 2019.

Une décision dont Lucas Hernandez avait fait appel. Mais cet automne, la justice avait initialement refusé d'aménager sa peine, soulignant que le footballeur était un "récidiviste" en raison de sa condamnation de 2017 pour "blessures dans le cadre de violences conjugales", de celle de 2019 pour non-respect de la mesure d'éloignement, mais aussi d'une "autre condamnation" pour "violences conjugales", prononcée par un tribunal de Mostoles, une ville de la banlieue de Madrid.

Son incarcération était alors devenue une issue crédible. Lundi dernier, il s’était rendu de lui-même à Madrid à la convocation relative à son ordonnance d’incarcération. Le club bavarois lui avait alors apporté son soutien. Le recours, finalement accepté ce mardi, permet au joueur de retourner en Allemagne disputer le championnat sans passer par la prison.