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Football : Matthias Sammer, Pavel Nedved, Lionel Messi, Cristiano Ronaldo… Ces Ballons d’or qui n'ont pas fait l'unanimité

Le 65e Ballon d’Or a été désigné lundi au théâtre du Châtelet à Paris.

Article rédigé par franceinfo: sport - Maÿlice Lavorel
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7min
Lionel Messi et Cristiano Ronaldo se sont vus décerner deux Ballons d'Or contestés en 2010 et en 2013. (ALESSANDRO DELLA BELLA/EFE  /Newscom via MaxPPP / FABRICE COFFRINI / AFP)

Lundi 29 novembre, dans la soirée, France Football a décerné le 65e Ballon d’Or à Lionel Messi devant Robert Lewandowski, lors d'une cérémonie qui s'est déroulée au théâtre du Châtelet à Paris. Après une édition 2020 annulée, les débats autour du résultat cette année ont déchaîné les passions. Depuis 1956, plusieurs choix ont suscité des discussions et quelques polémiques.

1996 : Matthias Sammer, une surprise défensive

Une surprise venue d’Allemagne. En décembre 1996, le Ballon d’Or est décerné au défenseur du Borussia Dortmund, Matthias Sammer. Vainqueur de la Ligue des champions avec son club et de l’Euro avec la Mannschaft cette année-là, Sammer présente un palmarès reluisant.

Mais il est rarement le joueur qui marque les esprits. Sammer s’efface en effet derrière des individualités comme Jürgen Klinsmann, en particulier à cause de sa position reculée sur le terrain. Le Ballon d’Or n’avait d’ailleurs plus été décerné à un défenseur depuis Franz Beckenbauer en 1976.

Le résultat final est très serré, puisque l’Allemand ne devance que d’un point (144 à 143) son dauphin, un certain Ronaldo. Le Brésilien a d’ailleurs reçu plus de votes pour la première place (16) que Sammer (13).

2003 : Pavel Nedved éclipse Thierry Henry

Fin 2003, la presse européenne n’a qu’un seul nom à la bouche à l’heure de désigner son favori pour recevoir la récompense individuelle suprême : Thierry Henry. Le Français sort d’une année étincelante avec Arsenal et l’équipe de France. En 68 rencontres, il a inscrit 49 buts et délivré 29 passes décisives.

Mais le 21 décembre, jour de la cérémonie, le Ballon d’Or est attribué à Pavel Nedved. Premier joueur tchèque à remporter le trophée, le milieu offensif a remporté le Scudetto et atteint la finale de la Ligue des champions avec la Juventus. Avec 190 points, il devance largement le Français, arrivé deuxième (128 points).

2006 : Fabio Cannavaro au-dessus de la mêlée

Fin 2006, plusieurs noms circulent pour l’attribution du Ballon d’Or. De Zinedine Zidane, qui a porté la France à la Coupe du monde, à Thierry Henry, finaliste malheureux de la C1 et du Mondial, en passant par Samuel Eto’o, qui a remporté la Ligue des champions avec Barcelone, les prétendants sont nombreux.

Fabio Cannavaro avec le Ballon d'Or, le 27 novembre 2006. (FRANCK FIFE / AFP)

Alors, quand le trophée est remis à Fabio Cannavaro le 27 novembre 2006, c’est la surprise qui domine. Le défenseur italien, capitaine de la Squadra Azzurra championne du monde, recueille 173 points. Pour les observateurs, s’il y avait un Italien à sacrer, le choix aurait dû se porter sur Gianluigi Buffon, précieux dernier rempart des transalpins pour arriver jusqu’au sacre.

2010 : Lionel Messi devance Andrés Iniesta

En 2010, la Fifa récupère l’attribution du trophée, qu’elle fusionne avec le titre de "Meilleur footballeur de l’année Fifa". Le jury est également élargi, pour accueillir les sélectionneurs et les capitaines des pays membres de l’organisation. Cette première récompense "new look" revient à l’Argentin Lionel Messi, avec 22,65% des voix.

Mais des protestations se font immédiatement entendre chez les supporters. Selon eux, Andrés Iniesta, qui a remporté les mêmes titres que Lionel Messi en club, et la Coupe du monde en plus, en inscrivant le but décisif en finale, aurait dû être le grand gagnant de la récompense. Ils mettent également en valeur les performances de Wesley Sneijder, vainqueur de la Ligue des champions avec l’Inter et finaliste du Mondial sud-africain.

2013 : Cristiano Ronaldo et la déception Franck Ribéry

En 2013, les polémiques démarrent avant même le début de la cérémonie. En novembre, la Fifa repousse la date de clôture des votes de deux semaines, arguant que le nombre de votes reçus à la première échéance était insuffisant pour être représentatif. Le délai supplémentaire soulève une vive protestation, d’autant que les jurés ayant déjà envoyé leur vote ont l’occasion de le modifier.

Le 9 décembre, la Fifa dévoile l’identité des trois finalistes. Lionel Messi et Franck Ribéry accompagnent le Portugais. Le Français a décroché un impressionnant triplé championnat-coupe d’Allemagne-Ligue des champions avec le Bayern Munich. Mais il se fait devancer par ses deux co-finalistes, ne récoltant "que" 23,36% des voix, contre 24,72% pour Messi et 27,99% pour Ronaldo, qui repart avec le trophée.

2021 : Leo Messi et consorts

Favori en 2020 alors que l’édition du Ballon d’Or avait été annulée en raison de la crise sanitaire, Robert Lewandowski voit le trophée lui filer sous le nez en 2021. Leo Messi, déjà sextuple Ballon d’Or, lui a été préféré par le jury de 180 journalistes du monde entier. Pourtant, l’Argentin a connu une saison en demi-teinte, avec une décevante troisième place en Liga et une Coupe du Roi venue sauver le Barca de la saison blanche. Avec le PSG, son rendement n’est pas aussi important qu’attendu, notamment en Ligue 1, où il n’a inscrit son premier but qu’à la quatorzième journée de championnat. 

Mais si Lewandowski a inscrit 53 buts en 42 matchs sur l’année civile en 2021, toutes compétitions confondues, il manque au Polonais un trophée avec sa sélection, qui a terminé dernière de son groupe à l’Euro. Au contraire, Leo Messi a remporté sa première Copa America l’été dernier, après trois finales perdues. Il a également été nommé meilleur joueur de la compétition, ce qui a dû peser dans les votes du jury. 

Un autre champion continental, Jorginho, aurait lui aussi pu être récompensé par le Ballon d'Or. L'Italien a remporté les deux trophées les plus prestigieux disputés cette saison en Europe : la Ligue des champions et l'Euro. Il a par ailleurs été élu "Joueur de l'année par l'UEFA" mais son palmarès n'a pas séduit les votants.

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