L'heure de vérité de la Roma
Expulsion de Totti suivant une expulsion de Mexès, un "silenzio stampa" imposé, la Roma est en crise. Et la perte de sang froid de son emblématique capitaine lors du week-end passé ne fait qu'accréditer la thèse que le club est mal en point. Neuvième de série A à dix points de son rival honni, la Lazio, qui occupe fièrement la place de leader au nez et à la barbe du grand Inter, le club de la capitale pourrait même voir son parcours en Ligue des Champions s'achever dès le phase de poules. Vaincu d'entrée au Bayern, vainqueur difficile de Cluj avant de tomber à domicile contre Bâle (3-1), les Romains sont loin de leur tableau de marche dans un groupe E a priori largement à leur portée. Sur le terrain comme en-dehors, l'état d'urgence est proclamé. Endetté, en vente depuis plusieurs mois sans trouver preneur à hauteur des 150 millions d'euros estimés, du retard dans le paiement des salaires, la situation financière est très alarmante. Sans le moindre but au compteur depuis le mois de mai, Francesco Totti est sous pression ce qui explique en partie sa réaction violente après son expulsion contre Lecce. Il manquera ainsi le derby romain de dimanche, qui pourrait bien plonger le vice-champion d'Italie dans une crise beaucoup plus profonde. Le problème est d'autant plus aigu que les Romains s'étaient inclinés sur le terrain de Bâle l'an dernier, lors de la phase de groupe de la Ligue Europa (2-0), qu'ils ne se sont jamais imposés en Suisse (deux défaites et deux nuls) et que les Balois n'ont jamais perdu à domicile contre un club italien. Les joueurs du FC Bâle auront une motivation supplémentaire car ils ont une chance exceptionnelle de pouvoir décrocher la première qualification de l'histoire du club en 8e de finale de la Ligue des Champions. Dans ce groupe, la première place semble promise au Bayern, qui pourrait décrocher son ticket pour la suite de la compétition dès ce soir en cas de succès à Cluj. Désormais moins malade en championnat après trois matches sans défaite, l'équipe bavaroise doit, comme souvent, faire face à des tensions internes, Uli Hoeness, président du conseil de surveillance, s'en prenant à Louis van Gaal, entraîneur. Et les désirs de voir ailleurs de Demichelis notamment laissent entrevoir que la vie n'est pas rose dans le Hollywood allemand, surtout lorsque les blessures s'accumulent (Klose, Ribéry, Robben, Van Bommel, Olic...). Ce déplacement en Roumanie, s'il se conclut par une victoire, offrira au vice-champion d'Europe en titre son ticket pour les 8e de finale.
C'est également l'opportunité qui s'offre à Arsenal. La situation est presque plus simple pour les Gunners, larges vainqueurs du Shakhtar Donetsk (5-1) à l'Emyrates Stadium, en voyage chez les Ukrainiens. Seuls à pouvoir retarder leur belle série, les coéquipiers d'Eduardo ne diront pas adieu aux 8e en cas de revers. "On a six points, et si on bat Arsenal, on sera pratiquement qualifiés. On vise au moins les quarts de finale, on peut certainement y arriver. n a une bonne équipe, il nous faut juste un peu de chance", analyse l'ancien attaquant d'Arsenal désormais à Donetsk. Avec seulement deux buts encaissés par leurs adversaires du soir, ils auront beaucoup de travail pour décrocher la victoire. En déplacement au Partizan Belgrade, les Portugais de Braga jouent une carte importante pour leur avenir, contre une équipe qui n'a pas marqué le moindre point depuis le début de la compétition.
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