FIFA-Brésil: la polémique est close
Tout avait débuté par les déclarations de Jérôme Valcke vendredi dernier, qui avait suggéré au Brésil de se mettre "un coup de pied aux fesses" à deux ans de l'échéance. "Je ne comprends pas pourquoi les choses ne bougent pas. La construction des stades ne se fait plus dans les temps et pourquoi beaucoup de choses sont-elles en retard ?", avait déclaré M.Valcke. "En 2014, nous aurons une Coupe du monde, avait-il poursuivi. Et nous sommes inquiets car rien n'est fait ou préparé pour recevoir autant de gens. On s'attendait à plus de soutien, il y a des discussions sans fin à propos du projet de loi concernant la Coupe du monde. Le texte aurait dû être ratifié en 2007 et nous sommes en 2012."
La réaction du Brésil a été très sèche samedi, le ministre des Sports Aldo Rebelo annonçant lors d'une conférence de presse que son gouvernement n'accepterait "plus le secrétaire général comme interlocuteur de la Fifa". L'interlocuteur du gouvernement ne peut pas être quelqu'un qui fait des déclarations intempestives", a ajouté le ministre. Il a estimé que les propos de M.Valcke avaient été "impertinents et contenaient des expressions inadéquates". Lors d'une conférence de presse suivant la réunion du Board près de Londres, le secrétaire général de la Fifa a quant à lui jugé la réaction brésilienne "un peu puérile". "Si le résultat, c'est qu'ils ne veulent plus me parler, que je ne suis pas la personne avec laquelle ils veulent travailler, alors c'est un peu puéril. Si le problème, alors qu'il ne s'est rien passé depuis cinq ans, c'est que je fasse un seul commentaire pour dire que les choses ne se déroulent pas bien... J'ai dit exactement ce qui est en train de se passer au Brésil", a-t-il ajouté.
Les relations entre la FIFA et le Brésil sont en fait tendues depuis plusieurs mois, notamment au sujet du projet de loi évoqué vendredi par M.Valcke . Fin janvier, l'instance mondiale avait ainsi déjà pressé le Brésil d'adopter le texte et, en décembre, son président Sepp Blatter s'était dit "préoccupé" par l'état de préparation du Mondial.
La FIFA joue l'apaisement
Beaucoup d'interlocuteurs du monde du football, tout en trouvant maladroits les propos de Valcke ont cependant reconnu qu'il n'avait pas tort et que le pays connaissait effectivement des retards dans l'exécution des travaux. Malgré tout, la FIFA a choisi de calmer le jeu. Sepp Blatter, qui se rendra au Brésil à partir du 12 mars, s'est excusé auprès des autorités brésiliennes. "Mon seul commentaire à ce sujet est de présenter des excuses à tous ceux qui ont eu leur honneur et leur orgueil blessés, spécialement le gouvernement brésilien et la présidente Dilma Rousseff". Lundi, M. Valcke avait déjà présenté ses excuses au Brésil choqué par ses critiques acerbes qui avaient conduit Marco Aurelio Garcia, un des principaux conseillers de la présidente Dilma Rousseff, à le qualifier de "vaurien" et de demander qu'il ne soit plus l'interlocuteur de la FIFA. "Je regrette profondément qu'une interprétation incorrecte de mes propos ait provoqué tant de préoccupation".
Le Brésil a donc finalement accepté ces excuses. "Le gouvernement fédéral accepte les excuses de la Fifa et exige que cela ne se reproduise pas", a indiqué le ministère dans un communiqué
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