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FFF - La taupe aurait remis son enregistrement à un dirigeant

Mohammed Belkacemi, qui a enregistré la réunion du 8 novembre 2010 à la Fédération française de football (FFF) à l'origine de l'affaire des quotas, aurait remis à l'époque ces propos à un haut responsable de la Fédération, selon Mediapart et Le Parisien.fr. Les deux médias citent le nom d'André Prévosto, en charge du pôle du football amateur et un temps directeur général adjoint de la FFF.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
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M. Prévosto n'a pu être joint par l'AFP. La FFF s'est refusée à tout commentaire, répétant attendre les conclusions des deux enquêtes du ministère de la Jeunesse et des Sports et celle, interne à la Fédération, pour s'exprimer sur toute l'affaire. M. Belkacemi a dévoilé devant les enquêteurs mardi être l'auteur de l'enregistrement de la réunion du 8 novembre 2010 au coeur de l'affaire, mais précise Mediapart, "il a toutefois précisé à la commission qu'il n'avait transmis ces enregistrements à aucun média mais avait souhaité jouer un rôle d'alerte auprès des instances fédérales".

"C'est sur la base de l'enregistrement de la réunion du 8 novembre, obtenu par une source dont nous ne pouvons révéler l'identité, que Mediapart a pu publier, le 30 avril, après enquête et recoupements auprès de témoins divers, le verbatim de la réunion où tout s'est joué à la DTN, en présence notamment du sélectionneur de l'équipe de France, Laurent Blanc", assure Mediapart ce mercredi. Mardi soir, à l'issue de la première journée d'auditions, le site du Parisien indiquait que Mohammed Belkacemi, conseiller technique national pour le football des quartiers, présent le 8 novembre 2010, avait avoué être "la taupe". Information confirmée par une source proche du dossier interrogée plus tard par l'AFP.

"Voyons le contenu global de la mission d'inspection (menée par le ministère) et la mission d'enquête (diligentée par la FFF) pour prendre des décisions. Ce n'est pas illégal en soi d'enregistrer une conversation", a indiqué la ministre des Sports Chantal Jouanno mercredi matin sur France Inter, tout en déplorant la "méthode". Considérant que ce fait peut relever d'un manque de loyauté envers un employeur -cette réunion étant privée- la FFF se réservait le droit le porter plainte contre X, selon une autre source proche du dossier.

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