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FFF : Frédéric Thiriez annonce sa candidature à la présidence de la Fédération Française de Football

Dans un entretien accordé à L’Équipe ce mardi, Frédéric Thiriez s’est déclaré candidat à la présidence de la FFF. L’ancien patron de la LFP se lance dans une campagne dans laquelle se trouve déjà Noël Le Graët, président depuis 2011 et qui brigue un nouveau mandat le 13 mars prochain.
Article rédigé par Jean-Baptiste Lautier
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (ERIC PIERMONT / AFP)

Président de la Ligue de Football Professionnel pendant près de 15 ans, Frédéric Thiriez se lance aujourd’hui à la conquête de la FFF, dans un entretien accordé à L'Équipe, pour sauver “le football amateur dont on ne parle pas souvent” et qui est selon lui “au bord de l’asphyxie". En cause une longue série de facteurs : "baisse des licenciés, chute du sponsoring, faiblesse des soutiens locaux à cause des contraintes des finances locales, charges sociales insupportables, départ de beaucoup de bénévoles, pertes des recettes des buvettes…” 

Pour l'ancien homme fort de la LFP, “le foot amateur est plus qu'un sport. Il est le ciment d'une société fracturée. On a une responsabilité sociale écrasante”, avance-t-il. Le monde amateur serait même "la raison de vivre de la Fédération” car “c’est la masse qui fait l’élite." Son "engagement est là".

« Il ne faut pas que la vitrine cache le terrain »

L’ancien président de la LFP voit dans les bons résultats de l’équipe de France l’une des réussites de Noël Le Graët mais selon lui : “Il ne faut pas que la vitrine cache le terrain. Quand on veut être un peu honnête, on constate que l'on est très en retard par rapport au développement de la pratique". Selon Frédéric Thiriez, la France souffre de la comparaison avec les grandes nations du football européen : “Comment peut-on se satisfaire d'avoir en France 2 millions de licenciés et même moins aujourd'hui, plutôt 1 850 000, alors que l'Allemagne en compte 7 millions, l'Angleterre 8 millions. Comment peut-on se satisfaire d'avoir 100 000 féminines quand il y en a 700 000 en Allemagne ?”

Noël Le graët, son meilleur ennemi

“J’ai été très proche de Noël Le Graët, lorsqu’il était président de la Ligue professionnelle”, a reconnu Thiriez qui a depuis pris ses distance. Entre ces deux poids lourds du foot français, ce n'est plus le grand amour. "On a eu quelques conflits parce que mon rôle était de défendre l’autonomie de la LFP”, indique Frédéric Thiriez pour qui "Noël Le Graët avait une conception un peu excessive de son rôle”.

L'ancien avocat cible notamment le fonctionnement de la FFF et l'exercice du pouvoir de ses dirigeants. "Il y a une excessive centralisation du pouvoir, une faiblesse de la concertation avec la base et un alourdissement très préoccupant des frais de structure", tacle-t-ilConcernant le bilan de son adversaire, il le dit “très positif par rapport aux résultats des équipes nationales”, avec sous l'ère NGL, une finale de l'Euro en 2016 en France et un deuxième titre de champion du monde en 2018. Frédéric Thiriez ajoute tout de même : “Si j'avais un reproche à lui faire, c'est l'insuffisante attention portée au football amateur." C’est décidément là qu’il faut l’attendre.

Le résultat ne sera connu que le 13 mars 2021 mais l’ancien haut fonctionnaire croit en ses chances. “Je ne me lancerais pas dans cette bataille électorale si je ne pensais pas que je peux gagner. Maintenant, c'est une élection. Que le meilleur gagne ! Si je ne gagne pas, c'est la démocratie. Si je l'emporte, ce sera un honneur.”

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