Euro Espoirs : l'Espagne bat l'Italie et rejoint l'Allemagne en finale
Ce soir, Cracovie avait des airs de Kiev. Dans le stade olympique ukrainien, l'Espagne avait atomisé l'Italie 4-0 en finale de l'Euro 2012. Dans un autre contexte, une demi-finale, et à un autre âge, l'Euro Espoirs, les Espagnols ont à nouveau imposé leur loi et leur football à des Italiens finalement dépassés (3-1). Grâce à un triplé de Saul Niguez, ils rejoignent l'Allemagne, vainqueur de l'Angleterre plus tôt dans la soirée, en finale du tournoi.
Ceballos régale, Saul fusille
La domination espagnole pourrait se résumer en deux noms : Saul Niguez et Dani Ceballos. Le premier est déjà connu, titulaire depuis plusieurs saisons sous le maillot rayé de l'Atletico Madrid. Le second s'est révélé cette saison au Betis Séville et devrait rejoindre un grand club cet été (Barcelone et Madrid en pôle). Les deux milieux ont semblé outrageusement au-dessus de leurs 20 partenaires de jeu. Ils ont logiquement été à l'origine de l'ouverture du score. Après une percée depuis le côté gauche, Ceballos a transmis à Saul devant la surface. Contrôle parfait pour fixer le défenseur, puis frappe croisée du gauche. 1-0 (53e). Puis, après l'égalisation italienne, Saul Niguez s'est chargé de remettre les siens devant d'une frappe somptueuse en lucarne. Trop forte et trop précise pour le prodige milanais Gianluigi Donnarumma (2-1, 65e). Le troisième but est plus sobre, un plat du pied parfait pour placer le ballon le long du montant depuis l'entrée de la surface (3-1, 74e) et sceller le sort de la rencontre.
L'Italie a fait illusion
Si l'Italie a toujours semblée un, voire plusieurs, ton en-dessous dans le jeu, leur plan a longtemps fonctionné. Sans faire dans la caricature du "jeu à l'italienne", ils ont parfaitement muselé les offensives espagnoles pendant plus de cinquantes minutes. Au coup sur la tête de l'ouverture du score s'est succédé celui de l'expulsion de Gagliardini pour deux cartons jaunes en moins de dix minutes (58e). Malgré cela, les Italiens ont profité d'une frappe détournée de Federico Bernardeschi pour revenir au score. Mais les vagues espagnoles étaient finalement trop hautes pour la digue azzurri.
Cette performance promet une finale haletante contre l'Allemagne. Les Espagnols, absent en 2015 après leur élimination en barrage, ont l'occasion de récupérer leur titre gagné en 2013 et 2011. Ils égaleraient l'Italie, vainqueur à cinq reprises du trophée.
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