Euro 2016 : Quelles sanctions pour la Russie ?
Aucun supporter russe dans le box des accusés. Mais cela pourrait changer. Lundi, les premières comparutions immédiates devant la justice de supporters violents ne concernaient pas de Russes. Il pourrait en être autrement prochainement. L'UEFA doit en effet dire aujourd'hui si elle sanctionne la Russie pour la charge de ses hooligans vers les tribunes anglaises dans le stade Vélodrome samedi, au coup de sifflet final du match face à l'Angleterre. Ces incidents valent à la fédération du pays hôte du Mondial-2018 d'être poursuivie pour des "perturbations" dans les tribunes, "comportement raciste" et lancer de "fumigènes" et "projectiles". La Russie risque de débuter les qualifications de l'Euro-2020 avec des points de retraits, sanction qui peut être ferme ou avec sursis.
Si la Fédération russe a condamné ces agissements, l'un de ses responsables, le député ultra-nationaliste Igor Lebedev, également membre du comité exécutif de l'URF, a tweeté: "Je ne vois pas ce qu'il y a de mal avec le fait que des supporteurs se battent. Bravo les gars. Continuez!" Une sortie qui pourrait encourager l'UEFA à se montrer sévère. Il n'est pas certain non plus que les propos du porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov ("Nous ne pouvons qu'appeler nos supporteurs à ne pas réagir aux provocations, quelles qu'elles soient"), même s'il avait dit que ces violences étaient "absolument inadmissibles", soient vraiment appréciées par l'UEFA.
Un bus de supporter russe intercepté
La justice de l'instance européenne ne juge que les faits survenus au stade, puisqu'elle n'a pas de prise sur les violences perpétrées à l'extérieur des zones qu'elle gère. Tout ce qui s'est passé dans la ville relève de la justice française. Alors qu'il n'y avait aucun Russe parmi les 10 supporters jugés hier, les forces de gendarmerie ont procédé à un coup de filet de supporters russes à Mandelieu-La Napoule, dans les Alpes-Maritimes, où se trouvait leur hôtel. Les forces de l'ordre ont intercepté le bus qui était en partance pour le Nord, lieu du prochain match de l'équipe de Russie mercredi face à la Slovaquie. L'opération est en cours, mais les autorités ont d'ores et déjà décidé d'expulser un certain nombre d'entre eux.
Cette action survient à un moment critique. En effet, si la Russie affronte la Slovaquie mercredi à Villeneuve-d'Ascq, l'Angleterre joue contre le Pays de Galles le lendemain, à quelques kilomètres de là à Lens. Les risques que les deux camps s'affrontent une nouvelle fois dans le Nord est donc très élevé. Et le désir de revanche pourrait en aggraver les conséquences. C'est d'ailleurs pour cela que la Fédération anglaise a demandé, dans une lettre à l'UEFA, que "les autorités se réunissent le plus vite possible à Lille et à Lens pour assurer un plan (de sécurité) coordonné et efficace".
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