Euro 2016 : la Belgique est tombée dans le piège gallois
La Belgique s’est peut-être vue trop belle ! Donnée archifavorite de son quart, les Belges quittent la compétition la tête basse, défaits 3-1 (Williams, Robson-Kanu, Vokes - Nainggolan) par une courageuse équipe du Pays de Galle Du courage, il en a fallu tant les Gallois ont parfois joué à la limite de leurs capacités techniques et physiques. Une unité parfaitement symbolisée par la superstar galloise Gareth Bale. Habitué aux premiers rôles, il a ce soir endossé le bleu de l'ouvrier pour harceler la Belgique et laisser la scène à ses coéquipiers. Un match également marqué par les choix étranges du coach belge, Marc Wilmots.
La Belgique frappe la première
Pourtant la Belgique avait bien démarré la rencontre. Les hommes de Marc Wilmots se sont rapidement procuré les meilleurs occasions. Et dès la 13e minute, le milieu Radja Nainggolan a trouvé la faille d'une frappe de l'extérieur de la surface. De mordant, les Belges se sont alors mis à ronronner. Un peu plus d'un quart d'heure plus tard, le capitaine gallois Ashley Williams a égalisé d'une tête croisée sur corner (31e), bien aidé par le marquage belge aussi défaillant qu'une Lada de 78. Score logique à la pause.
Les choix de Marc marquent les esprits
La pause, le moment choisit par Marc Wilmots pour effectuer son premier changement... original. Yannick Carrasco a cédé sa place à la tour de contrôle Marouane Fellaini, sans doute pour apporter plus de danger aérien. Effectivement, la présence de Fellaini permettait une autre cible que Romelu Lukaku pour les nombreux centres belges. Mais elle a aussi grippé leur jeu au sol, moins dominateurs balle au pied. Et à la 55e, le milieu de Manchester United s'est retrouvé pris en défaut, comme ses coéquipiers Thomas Meunier et Jason Denayer, face à Hal Robson-Kanu. D'un crochet cruyffien dans la surface, l'attaquant de Reading a éliminé les trois Belges pour se retrouver seul face à Thibault Courtois. Un cadeau pour un coup de canon, 2-1. Autre contre-coup du changement, le passage de Radja Nainggolan d'un rôle de 8 à un rôle de 10, l'obligeant à jouer souvent dos au but et réduisant considérablement son impact sur le jeu. Désemparé, Wilmots a tenté un nouveau coup de poker. Le remplacement du latéral Jordan Lukaku, plus souvent dépassé au cours du match qu'un tracteur sur l'autoroute, par le milieu offensif Dries Mertens.
Le coup du hérisson
Face à des Gallois fatigués, les Belges ont largement dominé la suite de la rencontre. A la 74e, Fellaini est trouvé de la tête dans la surface mais manque le cadre, de toute façon fautif d'une belle poussette sur un défenseur. Le retour de la Belgique a pendant un moment semblé inéluctable. Mais le Pays de Galles a reculé pour mieux sauter, s'est replié pour mieux piquer. A la 86e, profitant d'une défense hasardeuse de Mertens, logiquement peu habitué à ce poste de latéral gauche, Chris Gunter a le temps d'ajuster un centre parfait vers Sam Vokes, entré six minutes plus tôt. D'une tête croisée, l'attaquant a donné un avantage insurmontable au Pays de Galles. Le pays du dragon rouge affrontera le Portugal en demi-finale de l'Euro 2016, mercredi 06 juillet à Lyon.
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