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Euro : 10 supporters jugés après les incidents à Marseille

Le procureur de Marseille a annoncé ce matin en conférence de presse que 10 supporters, dont 3 français, vont être jugés en comparution immédiate cet après-midi. Cette information fait suite aux violences survenues en marge du match de l’Euro Angleterre-Russie disputé samedi. Le procureur a ajouté qu’aucun des 150 hooligans russes impliqués dans ces incidents n’a été interpellé. Il a également tenu à rappeler qu’il n’y a « pas eu de faille » dans le maintien de l’ordre public à Marseille.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Marseille a été le théâtre d'extrêmes violences avant Angleterre-Russie

Au total, 20 personnes ont été placées en garde à vue depuis le début des incidents jeudi. Dix d'entre elles, six Britanniques, un Autrichien et trois Français doivent être jugées pour "violences avec arme par destination", sur des policiers ou sur d'autres supporters, a précisé le procureur de la République, Brice Robin. Le parquet, qui souhaite se montrer extrêmement ferme, va requérir l'incarcération de chacun d'entre eux, des interdictions de stade pour les Français, et des interdictions du territoire national pour les étrangers.

Malgré les efforts de la police, dont les effectifs avaient été renforcés avant un match considéré comme l'un des plus risqués de l'Euro-2016, aucun des hooligans russes qui se sont livrés à de violentes "exactions" en ville n'a pu être arrêté, a reconnu M. Robin. "Préparés pour des opérations hyper-rapides et hyper-violentes", ils ont visiblement déjoué la surveillance policière en évitant d'arriver par avion à Marseille, a-t-il précisé.

Il n'y a "pas eu de faille" dans le maintien de l'ordre

Seuls deux Russes ont fait l'objet de la part du préfet de région d'une obligation de quitter le territoire français, pour des faits moins graves. Pour autant, au cours des trois derniers jours, il n'y a pas eu de "faille" dans le maintien de l'ordre a assuré M. Robin. "C'est une sorte de guerilla urbaine très difficile" à juguler, a-t-il souligné. Les enquêteurs ont commencé à étudier les images de vidéo-surveillance pour tenter d'identifier d'autres auteurs de violences, a ajouté le procureur, certain que le Royaume-Uni et la Russie "sont tout à fait prêts à collaborer" à l'enquête.

Entre vendredi et samedi soir, les violences en plein centre ville ont fait 35 blessés, "quasiment tous des Britanniques", a rappelé M. Robin. Quatre d'entre elles sont dans une "situation très dégradée" et un Anglais, qui aurait reçu des coups de barre de fer sur la tête, est toujours dans un état critique mais désormais "stable", selon M. Robin. Il souffre de commotion et d'hémorragie cérébrale. Les auteurs de son agression n'ont pas encore été identifiés.

Les incidents violents, principalement sur le Vieux-Port de Marseille, impliquant des supporters russes, anglais et des Français, ont débuté jeudi, se sont poursuivis vendredi pour culminer samedi, avec des batailles entre eux, l'intervention des forces de l'ordre utilisant des grenades lacrymogènes et des jets d'eau, aussitôt prises à partie par les supporteurs à coups de projectiles divers.

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