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Esport : de nouveaux locaux, le Stade de France, Vitality continue son évolution

Au lendemain de l'annonce d'une nouvelle levée de fonds ayant ramené 14 millions d'euros d'investissement, le club d'esport français Team Vitality a présenté à la presse ses nouveaux locaux parisiens. Entre QG, boutique, lieu de rencontre et cybercafé, il symbolise la croissance de l'équipe française, qui va également franchir les portes du Stade de France.
Article rédigé par Hugo Monier
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Club leader de l’esport en France, Team Vitality va ouvrir le 13 novembre son “flagship”. Un lieu de 1000 mètres carrés, dont 350 ouverts au public, où se trouvent ses nouveaux bureaux, une boutique, mais aussi un cybercafé. Situé sur le boulevard Sébastopol en plein de cœur de Paris (IIIe arrondissement), "V.Hive" répond à deux problématiques : un agrandissement des bureaux du groupe pour gérer sa croissance fulgurante en six ans d'existence et la volonté d’ancrer une entreprise numérique dans un lieu physique. 

Créer un lien physique entre Vitality et ses fans

V.Hive vient combler un vrai manque de lien des fans au club, explique le co-fondateur et CEO Nicolas Maurer. On a peu de moyen de voir nos fans, cela peut être sur des tournois mais c’est unique et pas si fréquent. Cela nous manque d’avoir un lien beaucoup plus développé. On veut un lieu où ils se sentent chez eux et sentent l’appartenance au club. On va faire beaucoup d’événements ici.

Au programme, des rencontres avec des joueurs, des cours pour les jeunes fans, des tournois amateurs et semi-professionnels. “Le cybercafé doit permettre à un parent d’emmener son enfant jouer et de travailler à côté dans l’espace de co-working” explique Fabien “Neo” Devide, l’autre co-fondateur. Un cybercafé où l’accent sera également mis sur la nutrition,. Vitality veut “éduquer à bien manger” avec “du snacking mais du bon”. 

Mais avant d’ouvrir au public la semaine dernière, le chemin a été long. “Cela a été une bataille de trois mois pour convaincre le propriétaire qu’on allait faire un endroit esport, puis un an de travaux acharnés. L’ouverture était prévue plus tôt mais on sait toujours quand on commence, jamais quand on finit.” Et un investissement financier conséquent pour le club. “On sait que c’est un lieu qu’on ne va pas rentabiliser à très court terme, explique Nicolas Maurer. Et il n’a pas vocation à nous faire gagner de l’argent, s’il le fait tant mieux, mais il n’est pas fait pour ça. L’enjeu n’est pas financier, c’est une brique pour construire la marque Vitality.” 

Un centre d'entraînement au Stade de France

Un investissement “lourd” permis par les récentes levées de fond de Vitality. Tej Kohli, milliardaire indien basé à Londres, a investi 20 millions d’euros en novembre 2018, par l’intermédiaire de sa plateforme d’investissement dans l’esport, Rewired GG. Mardi, Vitality a annoncé qu’il injectait 14 millions d’euros supplémentaires. “Notre investisseur ressemble beaucoup à ceux du sport traditionnel, explique Nicolas Maurer. Il est là pour le long terme, pour construire ce club. Au bout de cinq à sept ans avec un fond d’investissement, il faut vendre. Lui, il voit beaucoup plus loin. L'intérêt de prendre un tel investisseur, c'est qu'il peut investir et réinvestir s’il y a des nouvelles opportunités de croissance.” 

Outre ce nouvel espace, Vitality investit également le Stade de France, où va s’établir son nouveau centre d’entraînement. “Dans l’esport, on a souvent utilisé le système de gaming house, où les joueurs vivent ensemble là où ils s’entraînent, dans un appartement ou une maison, indique Nicolas Maurer. On trouve que ce n’est pas très sain, que ce n’est pas un très bon environnement de travail. On veut changer ça. L’objectif est de mettre le joueur dans un contexte de travail. Il vient, il fait sa journée de travail complètement concentré, entouré avec le staff, les préparateurs mentaux et le kiné, puis il termine sa journée et retourne à sa vie normale. C’est un vrai changement pour l’esport, cela fait partie de la professionnalisation qui touche les équipes au très haut niveau.”  

L’installation d’une équipe, puis de deux autres en 2020, est la “première brique” de la collaboration avec le Stade de France. “On a l’ambition de construire une arène de 1500, 2000 places à l’intérieur du Stade de France qui demain nous servira à jouer nos matches à domicile parce qu’on pense que c’est le sens de l’histoire pour l’esport, ajoute Nicolas Maurer. Pas seulement des événements uniques, mais avoir aussi notre propre lieu.

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