Mondiaux : Les épéistes prennent le bronze
Sacrés champions du monde sans discontinuité entre 2005 et 2011, les Français souhaitaient ardemment reconquérir un titre qui leur avait échappé l'an passé contre les Américains, alors que l'épreuve n'était pas présente aux Jeux de Londres. "Ça fait plaisir, on arrive à accrocher sur la fin une médaille aux championnats du monde, ce n'est pas la plus belle, mais c'est quand même une médaille", a expliqué Daniel Jérent, benjamin de l'équipe (22 ans). "Je dirai que c'est quand même positif. Pour moi, ce n'est pas +seulement+ une médaille de bronze, mais c'est une médaille de bronze, tout court. Elle a la valeur de l'or", s'est exclamé Ivan Trevejo, 41 ans et vétéran d'une équipe, savant mélange d'anciens comme Trevejo et Ulrich Robeiri (31 ans) et de jeunes, comme Jérent (22 ans) et Alexandre Blazsyck (25 ans).
Trevejo, qui a été vice-champion olympique en individuel en 1996 aux JO d'Atlanta (Etats-Unis) sous les couleurs de Cuba, a été naturalisé en 2010 et a intégré le collectif France en 2011; Il a décroché à Budapest sa première médaille mondiale pour les Bleus. A y regarder de plus près, cette médaille de bronze laisse quand même un goût amer, au regard de cette drôle de demi-finale contre l'Ukraine, qu'ils avaient tiré une heure plus tôt, avec des assauts, prévus sur trois minutes, souvent écourtés pour non-combativité.
Les filles à deux doigts de l'exploit
"C'est un fait de match. Je prends le relais à +2, il faut prendre des décisions, et je décide de ne pas tirer. Le titre, je ne sais pas si on l'aurait gagné, mais la finale était à portée", a déploré Jérent. Les quatre mousquetaires perpétuent toutefois une tradition, avec la présence de la France sur le podium des Mondiaux depuis 2005: sur la plus haute marche entre 2005 et 2011, sur la deuxième en 2012 et maintenant sur la troisième. La finale oppose en début de soirée l'Ukraine à la Hongrie, qui aura tout un peuple derrière elle pour aller chercher le premier titre pour les Magyars. Si les messieurs étaient attendus sur le podium et que cette troisième place apparait comme un minimum syndical, les filles à l'épée par équipes sont passées à deux doigts d'un exploit. Avec une moyenne d'âge considérablement rajeunie (21 ans) et une équipe totalement renouvelée, les Françaises Lauren Rembi, Joséphine Jacques-André-Coquin, Auriane Mallo et Marie-Florence Candassamy, ont obtenu le droit de tirer en demi-finale contre les Chinoises, championnes olympiques en titre.
Dans un match accroché, elles ne se sont inclinées que de quatre touches. Elles ont laissé échapper la médaille de bronze face à la Roumanie (33-28). "On est devant tout le match. Mais sur le dernier assaut entre +José+ et Anna Maria Branza, c'est l'expérience qui a parlé", a commenté la très Auriane Mallo (19 ans), en larmes et inconsolable aux côtés d'une Lauren Rembi également très déçue. De l'expérience, elles en ont forcément emmagasiné sur ce tournoi mondial par équipes, même si la déception prédominant dimanche.
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