Les Ukrainiens et les Chinoises champions du monde à l'épée
L'Ukraine décroche au total son troisième titre mondial par équipes en escrime, après les deux médailles d'or des sabreuses en 2013 à Budapest et en 2009 à Antalya. Dans une finale marquée par la passivité souhaitée par les Ukrainiens, théoriquement plus faibles que les Sud-Coréens, seules onze touches avaient été marquées après les sept premiers relais: 7-4 pour l'Ukraine. Maksym Khvorost a alors fait fructifier l'avance à quatre touches (11-7) avant le dernier relais que le meilleur Ukrainien, Bodgan Nikishin, seulement 20e mondial, a conservé au bout des trois dernières minutes d'assaut qui ont été bien plus rythmées que les 21 minutes précédentes.
Dans le camp français, on faisait grise mine. "On a loupé trois relais sur ces Championnats du monde. Il faut encore bosser", a commenté l'entraîneur national Hugues Obry, forcément déçu de ne ramener de Moscou "que" l'argent de l'individuel avec Gauthier Grumier. En quarts face aux rivaux italiens du N.3 mondial Enrico Garozzo, la France emmenée par Grumier n'a pas su trouver la parade pour battre une équipe dominée (45-38) à Paris en Coupe du monde début mai. "Dani (Daniel Jérent) prend trois touches d'avance" lors de l'avant-dernier relais, "il ne doit pas se faire rejoindre", a regretté le Directeur technique national, Christian Peeters. Pour le dernier relais, Grumier hérite donc d'une rencontre à égalité contre Garozzo, qui termine la partie avec deux touches de moins. La gifle est pour le moins forte. "Quand on est tout en haut, le plus dur c'est d'y rester. Redescendre pour remonter, c'est peut-être pas plus mal", a expliqué Obry. A Kazan l'an passé, les escrimeurs avaient ramené l'or individuel (Ulrich Robeiri), le bronze individuel (Grumier) et l'or par équipes.
Les filles entraînées par le maître d'armes français Daniel Levavasseur décrochent leur deuxième titre collectif à l'épée après celui de 2006 remporté à Turin. Pour se hisser en finale, la Chine avait battu la France alors que la Roumanie s'étaient débarrassée de l'Ukraine. Dans une finale qui rassemblait les deux meilleures équipes du moment dans cette arme, la Chine a pris le meilleur départ, s'échappant de quatre touches grâce aux relais de Xu Anqi et de Sun Yiwen, une avance qu'elles ont ensuite su gérer dans une rencontre très tactique. La N.7 mondiale Sun Yujie a terminé le travail, face à Ana Maria Branza, 4e mondiale, en bouclant le dernier relais sur une touche à la main.
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