Le fleuret français courbe l'échine
Le fleuret est une discipline qui demande une grande précision et surtout une très grande concentration. Face aux Russes, les Français n'avaient pas le droit à l'erreur, pas le droit de sortir du match sous peine de sanction immédiate. Malheureusement, les fleurettistes de l'équipe de France masculines répétaient les mêmes erreurs que les filles hier. Menés rapidement de dix touches, ils se mettaient en difficulté, voire dans l'impossibilité de renverser la vapeur. "On a pris l'eau d'entrée, analyse Victor Sintès. Deux-trois caramels sur les premiers matches et après on se retrouve la tête sous l'eau, pas en confiance pour la suite du match. Après, c'est toujours difficile de rentrer dans le combat quand on est derrière que quand c'est accroché avec de la pression ou devant en confiance."
Le staff français, Stéphane Marcellin et Herbet Veron, tentait un coup en remplaçant Marcel Marcilloux, laminé 6-1 sur son premier relais, par Jérémy Cadot. L'équipe qui avait battu la Russie lors de la dernière manche de Coupe du monde était reformée. La mayonnaise recommençait à prendre avec un 8-5 pour le gaucher du Team Lagardère avant de retomber lourdement. Ni Sintès, ni Le Pechoux n'arrivaient à recoller. Tranquillement installée en tête de son quart, la Russie gérait son avance sans trembler. "C'est une déception car on les avait battu à la dernière compétition, reprend Sintès. A équipe équivalente, on avait le niveau. C'est le début de match qui nous a fait mal et que nous n'avons pas su gérer."
Passée la déception, les Français se sont relancés à l'assaut des matches de classement. Après un premier obstacle passé dans la difficulté contre la Grande-Bretagne (45-41), ils se sont heurtés à l'Allemagne du champion du monde Peter Joppich. La France s'incline 45-34 avec les honneurs et se classe 6e. Le bilan des championnats du monde à Paris n'est guère flatteur pour le fleuret. Aucune médaille individuelle ou collective. Des quarts pour seul trophée. L'heure est à la remise en question. "C'est individuellement qu'il va falloir faire le bilan", lâche Sintès, très déçu.
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