Et à la fin, c'est Won qui gagne !
Mis en appétit par le nouveau titre de l'Américaine Zagunis, intraitable chez les sabreuses, le public du Grand Palais a découvert le cannibale Woo Yong Won, gavé aux parades - ripostes. En un éclair du fer à la touche, le Sud-Coréen a avalé la montagne allemande Limbach. Très vite en tête du match (12-1), Won ne pouvait plus laisser ce premier titre mondial, lui qui n'avait jamais fait mieux qu'un bronze en 2006. Encore fallait-il conclure ! Le bras tremblant, le sabreur asiatique perdait un peu de son tranchant et voyait Limbach revenir à 12-7. Sur chaque assaut il enlevait son masque de protection, croyant à la victoire. Mais un dernier coup de rein lui permettait de conclure à 15-9. La Corée du Sud n'est plus une petite nation de l'escrime.
Cela fait plusieurs années que les Américains ont pris possession des pistes internationales. Il existe même une reine qui ne veut plus lâcher sa couronne. Dans son nouveau royaume, Mariel Zagunis a encore écoeuré ses adversaires, dont la dernière française en lice, Carole Vergne, en quart de finale (15-8). Dans son rôle de rouleau-compresseur des pistes, l'Américaine s'est aplani la route avec une facilité déconcertante. Même l'Ukrainienne Olga Kharlan, vice-championne du monde l'an passé, a dû s'incliner 15-11. Elle ne s'est pourtant pas démontée mais l'attaque à outrance et les cris de Zagunis ont fini par enrayer les assauts ukrainiens. Telle une Sharapova des pistes, la double championne olympique et du monde ponctuait ses points par des manifestations vocales énormes. Ca fait partie de l'intox en escrime. Là aussi, la reine Kagunis a parlé le plus haut et le plus fort.
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