Escrime : L'épéiste Yannick Borel champion du monde
Sacré en juin pour la troisième fois consécutive champion d'Europe en individuel, Yannick Borel réalise un doublé jamais vu depuis Hugues Obry, en 1998. A 29 ans et malgré une blessure au poignet droit qui nécessitera une opération, le Guadeloupéen confirme sa stature de leader.
L'épéiste a semblé confiant tout au long de la journée, éliminant le Kazakh Dmitriy Alexanin (15-5) en quarts et l'Ukrainien Roman Svichkar (15-11) en demies. Lors de la finale contre Ruben Limardo Gascon, en or il y a six ans aux JO-2012 de Londres, Borel a survolé le match, sans laisser la moindre chance (15-4) au Vénézuélien de 32 ans.
"J'avais peur de passer à côté, j'étais face à un champion olympique. Mais il n'a pas trouvé la solution. Tout au long de la compétition, j'étais agressif, compétitif, avec tout le soutien de mon équipe", a déclaré à le nouveau champion du monde. "Je pense à la Guadeloupe, je veux montrer qu'on peut venir d'une petite île éloignée de la métropole et atteindre les sommets", a-t-il ajouté, admettant ne pas encore réaliser son exploit. Le dernier Français en or aux Mondiaux, c'était Ulrich Robeiri, il y a quatre ans à Kazan (Russie)
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Pour Ysaora Thibus pas d'or, mais de l'argent tout de même. Thibus a atteint la finale en battant la Russe N.1 mondiale Inna Deriglazova (15-14) en quarts de finale puis l'Italienne Arianna Errigo (4e mondiale) lors d'une demi-finale remportée en un éclair (15-2). Elle avait décroché deux médailles de bronze individuelles aux championnats d'Europe et aux Mondiaux de 2017.
Thibus était particulièrement scrutée. Et la réponse a été de toute beauté. Médaillée de bronze mondial l'an passé à Leipzig, elle a décidé de s'exiler en Californie pour s'entraîner une grande partie de la saison sous les ordres de l'Ukrainien Serguei Golubystky. Après une saison en retrait par rapport aux années précédentes, elle a donc réussi à obtenir son meilleur résultat aux Mondiaux, une médaille d'argent.
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