En Australie, la Syrie a rendez-vous avec l'histoire
Jeudi dernier, alors menés 1-0 à cinq minutes de la fin de la rencontre face à l'Australie, les Syriens obtiennent un penalty litigieux. Le poids d'un pays sur ses épaules, Omar Al-Somah ne flanche pas et permet à son équipe d'arracher le match nul face à une nation rompue aux phases finales de Coupe du Monde. L'Australie était en effet présente aux trois dernières éditions (2006, 2010, 2014).
Un parcours du combattant
De son côté, la Syrie n'en a jamais connu la saveur. En atteignant ce 4ème tour de qualification, les Aigles de Qasyoun ont édité la meilleure performance de leur histoire. Et pourtant, rien ne les prédestinait à écrire l'histoire maintenant.
Obligés de jouer leurs matches à domicile en Malaisie, les Syriens sont privés depuis le début de la compétition de leur douzième homme. Cela ne les a pas empêchés de terminer parmi les quatre meilleurs 2èmes de la zone Asie au second tour des qualifications. Un résultat leur permettant de rallier, in extremis, un nouveau groupe de qualification pour le 3ème tour. Là encore, la Syrie s'en sort. Troisième, à égalité de points avec l'Ouzbékistan, mais avec une meilleure différence de but. Une qualification arrachée en Iran, dans les derniers instants de la rencontre (2-2).
Une éclaircie inattendue
Les joueurs syriens se sont transcendés pour dessiner une éclaircie dans le déluge de violence qui s'abat sur leurs concitoyens. Les autorités syriennes avaient d'ailleurs fait installer des écrans géants pour retransmettre les exploits de leur sélection nationale face à l'Iran. Beaucoup avaient pu assister au but salvateur d'Omar Al-Somah. L'attaquant de 28 ans signait alors sa première réalisation en sélection depuis 5 ans, après avoir été banni pour ses propos critiques envers le régime de Bachar Al-Assad.
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Le "Zlatan Ibrahimovic" syrien (un surnom qu'il doit à sa taille, 1m93) réitérera-t-il ce mardi? La Syrie devra éviter un match nul 0-0 ou une défaite pour passer ce 4ème tour. Et même s'il y a qualification, il faudra encore passer par un barrage intercontinental face au Panama, quatrième de la zone Concacaf. Mais finalement, après tout ce chemin, l'obstacle australien est-il tout sauf insurmontable?
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