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Election présidentielle : pour le sport, il n'y a pas match

A moins d'un mois de l'élection présidentielle française, le sport est loin d'être le sujet le plus évoqué de la campagne.
Article rédigé par franceinfo
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L'ombre du triple-saut dans le stade de Moscou

Le sport, plus de 50 millions de pratiquants réguliers, presque 16 millions de licenciés dans des clubs et un poids de plusieurs milliards d’euros dans le produit intérieur brut. Et pourtant, en pleine campagne présidentielle, le sujet n’est quasiment jamais abordé. Et lorsqu’il l'est, comme par Benoit Hamon sur la chaine L’Equipe lundi soir, les débats se concentrent en grande partie sur la (non-)sélection de Karim Benzema, les Jeux Olympiques 2024 ou encore le nombre de joueurs étrangers en Top 14. Il y a évidemment des sujets plus importants : l’emploi, l’éducation, la santé, la sécurité, etc. Mais le sport peut avoir une influence sur tous ces secteurs, en tant que facteur de socialisation, d’intégration, d’éducation ou de bonne santé.

Le sport au cœur de l’école, et après

Lorsque le sport est évoqué dans les programmes des candidats à la présidentielle, il est souvent suivi, ou précédé, du mot scolarité. Renforcer la pratique du sport à l’école, notamment pour lutter contre l’obésité, une promesse commune à la majorité des candidats. Seul François Fillon précise concrètement une durée : 10% du temps scolaire en primaire, 14% dans le secondaire (collège et lycée). Le sport à l’école, mais également après. Benoit Hamon propose le remboursement des activités sportives par la Sécurité sociale lorsqu’elles sont prescrites par un médecin, possibilité offerte par un récent décret gouvernemental. Il souhaite également développer la pratique du sport en entreprise, comme Emmanuel Macron. Le candidat d’En Marche ! propose un "accord national interprofessionnel", sans plus de précisions, pour favoriser la création de vestiaires dans les entreprises et aménager des horaires dédiés.

Quels financements pour le sport ?

Mais comment financer ces grands projets de mise en avant du sport ? Là encore, les programmes restent flous. Jean-Luc Melenchon propose une hausse de la taxe Buffet, prise sur les droits télévisuels, pour financer le sport amateur. Pour François Fillon, la solution viendra du privé en assouplissant "les règles relatives au sponsoring et au mécénat pour inciter les investissements privés." Un modèle plus proche de celui des anglo-saxons, avec des fédérations plus puissantes et financées par des entreprises privées. L’exemple le plus marquant étant celui de Sky dans le cyclisme britannique, démarré en 2008 et ayant abouti à une moisson de médailles olympiques sur piste (et quelques polémiques de dopage).

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