Dopage dans l'athlétisme russe: une "affaire qui assomme le sport mondial" pour la presse française
"Lundi noir à Moscou", titre le quotidien l'Équipe. Et pour cause: au vu de ses découvertes, l'AMA recommande la suspension de la Fédération russe d'athlétisme pour les JO de 2016 au Brésil. "Un choc, un nouveau choc dans cette période infernale pour l'athlétisme mondial", écrit Marc Ventouillac qui s'attend à "des décisions gratinées". "Une affaire de dopage et de corruption qui assomme le sport mondial", juge Le Figaro. Avec moult détails, le quotidien conservateur décrit la teneur d'un "rapport à la dynamite" de l'AMA qui, en s'attaquant à l'État russe, "s'engage surtout sur un terrain géopolitique glissant".
Le Parisien insiste lui aussi sur l'ampleur des révélations et titre : "un scandale sans précédent dans le sport de haut niveau". Et Stéphane Albouy, directeur des rédactions du Parisien, d'expliquer : "l'escroquerie atteint des proportions jamais imaginées jusqu'à présent. Un système de triche quasi industriel". "La gangrène est partout, jusqu'au sommet de la Fédération internationale, instance chargée normalement de faire respecter les lois et l'éthique du sport", souligne Patrice Chabanet, dans le Journal de la Haute-Marne.
Un scénario de film parfait
Yves Harté, du journal Sud-Ouest voit dans cette affaire, le scénario du film parfait: "agent de l'ex-KGB surveillant les urines des skieurs; entraîneur margoulin mettant en relation les marathoniens et les coureurs de fond dont il a la charge avec un toubib véreux, les deux prenant leur part sur les gains remportés; couple repenti qui finit par lancer l'alerte." Mais un "magnifique scénario dont on aurait tort de croire qu'il ne serait pas imitable", prévient l'éditorialiste. La Russie, son gouvernement et ses athlètes ont été cloués au pilori lundi par l'Agence mondiale antidopage (AMA). Pour l'AMA, la Russie doit être suspendue de toute compétition d'athlétisme, dont les JO-2016 de Rio de Janeiro, en raison de cas de dopage qui n'auraient "pas pu exister" sans l'assentiment du gouvernement.
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