Deschamps : "Pas de doute sur l'investissement des joueurs"
La France a-t-elle changé de statut grâce au Mondial?
Didier Deschamps: "On a récupéré pas mal de crédibilité à travers ce qu'on a fait au Brésil. On est 10e au classement Fifa, ce sera compliqué de garder ce rang avec des matches amicaux et des coefficients plus faibles que nos concurrents. Mais aujourd'hui, on est quart de finaliste du Mondial. Il y a des équipes qui ont fait mieux que nous mais on a remis un pied parmi les équipes compétitives en Europe et dans le monde."
A quel genre de match vous attendez-vous contre l'Espagne?
DD: "Ils ne vont pas changer. Ils basent leur jeu sur la possession, un jeu au sol avec des passes courtes. Il y a des joueurs qui ont arrêté en coeur du jeu, Xavi et Xabi Alonso, Iniesta est forfait, mais ils ont un tel réservoir au milieu avec Fabregas, Isco... Del Bosque (sélectionneur de l'Espagne, ndlr) a quand même un noyau dur. Le souci que peut avoir cette nouvelle génération c'est d'avoir très peu de sélections. Lutter avec eux sur cette possession sera difficile, c'est la force de cette équipe, mais la motivation y sera, c'est l'Espagne au Stade de France, à guichets fermés. Je n'ai pas de doute sur l'investissement des joueurs."
Avez-vous été surpris que Del Bosque ait été maintenu à son poste malgré l'élimination au 1er tour de la Coupe du monde?
DD: "Sincèrement non. Il a fait des choses extraordinaires ces dernières années. Le Mondial a été un moment difficile mais il a démontré avec son équipe qu'il savait ce qu'était le niveau international et a encore beaucoup de crédit."
Comment aviez-vous vécu en tant que joueur en 1996 la transition entre une période de compétition et une période de matches amicaux?
DD: "La difficulté se trouve au cours de la saison. Aujourd'hui je n'ai pas d'inquiétude, on joue l'Espagne au Stade de France. Au milieu de la saison, ce ne sera pas forcément les mêmes affiches et les joueurs seront plus sollicités en clubs avec le championnat et la Ligue des champions. La difficulté sera là. Mais ils doivent savoir au fond de leurs têtes que c'est un privilège d'être là, qu'il y a des devoirs de porter ce maillot vis-à-vis du public. Il faudra donc démontrer de l'enthousiasme, de la motivation et de l'envie à chaque fois. Et je serai amené à faire des changements d'hommes et de système aussi. C'est aussi ce que j'ai connu durant ces années lointaines."
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