Au Belarus, vos joueurs venaient de reprendre la compétition. A présent qu'ils sont physiquement plus au point, est-ce que cela change tout ?Didier Deschamps: "Sur le plan athlétique, les joueurs sont mieux, mais on n'était pas non plus en gros déficit à Borisov, puisqu'en seconde période on s'est créé des occasions. Ce qui nous a manqué, c'est de la justesse et de l'efficacité. Vendredi, ce sera le même objectif, mais avec des joueurs qui ont pour la plupart joué jusqu'à sept matches depuis."La victoire est impérative pour rattraper les points perdus au Belarus...DD: "Les rattraper on ne pourra pas, mais il faut prendre les points qui se présentent devant nous. Et il faut penser à vendredi, avant de penser à lundi (jour du match aux Pays-Bas). Il reste neuf matches (en qualifications), ce sera une route longue. On est déçu de ne pas avoir pris les trois points au terme du premier match, mais même si on les avait pris, on serait obligé de prendre les trois points demain."Préférez-vous avoir un leader dans l'équipe ou plusieurs ?DD: "Le leadership, il y en a un qui peut l'avoir un peu plus que les autres. Mais c'est communicatif aussi. Et si ce joueur n'est pas là pour x raison, ça poserait problème. C'est pour ça que le leadership doit être divisé, d'autant qu'il peut se manifester différemment."Concernant l'équipe alignée, et compte tenu des absents pour blessures, les entraînements plaident-ils en faveur d'un duo Griezmann-Gameiro ou Griezmann-Fekir ?DD: "Et Gignac vous le mettez à la poubelle ? C'est de l'entraînement, des petits jeux, du travail tactique... Ca ne sert pas à rien, heureusement. Mais ça reste des séquences d'entraînement, sur dix ou vingt minutes. Ce ne sont pas quelques minutes qui vont changer ce que je peux penser avant. J'ai plusieurs options qui peuvent s'appliquer en début de match, ou en cours, avec des associations différentes. Il y a des profils de joueurs qui sont complémentaires. Kevin (Gameiro) n'a pas le jeu de Gignac, comme Nabil (Fekir) n'a pas le même jeu non plus. Mais ils peuvent tous être associés."Comment abordez-vous les retrouvailles avec le Stade de France, qui ne sera pas plein, trois mois après la finale de l'Euro perdue contre le Portugal ? Dans ce contexte, est-il difficiles pour vos joueurs de trouver la motivation pour affronter la Bulgarie ?DD: "C'est notre stade, on y joue tous nos matches qualificatifs depuis des années. Il y a eu des moments heureux. Le dernier ne le fut évidemment pas mais ça reste notre stade. On y a nos repères, c'est toujours un plaisir de jouer ici. Il y aura 60.000 personnes. Aujourd'hui, peu d'équipes nationales le font. Quand on joue un match avec la France, il n'y a pas de souci de motivation à avoir. Évidemment, ce n'est pas le contexte d'une finale d'Euro, mais il faut savoir s'en servir."