Des Mondiaux sans Longo
Depuis 1979, date de sa première participation à des Mondiaux sur route, l'inusable Jeannie Longo n'avait raté auparavant que six éditions. Championne du monde à 13 reprises, la Savoyarde a sans doute senti qu'elle ne serait pas en état de concourir. Alors que la compétition débute ce lundi, la cycliste de 52 ans n'est "pas en état physique et moral de défendre ses chances et de tenir son rang au plus haut niveau dans une compétition internationale". La Grenobloise qui était engagée lors de ces Mondiaux dans le contre-la-montre et la course en ligne, "forme tous ses voeux de succès à l'équipe de France dont elle ne fera pas partie à son plus grand regret".
Depuis vendredi, la "sportive préférée des Français" fait face à des suspicions de dopage, et encourt une sanction allant jusqu'à deux ans de suspension pour manquements aux exigences de la localisation. Par trois fois en l'espace de 18 mois, Longo aurait failli à ses obligations de localisation auprès de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD).
Et pour ne rien arranger, le quotidien L'Equipe a publié mardi des échanges de mails qui aurait eu lieu entre le mari et entraîneur de la cycliste, et un obscur coureur américain reconverti en trafiquant. Patrice Ciprelli qui a nié les faits, par la voix de son avocat, aurait, selon ces échanges, convenu l'achat de doses d'EPO en 2007. Dans un communiqué, M. Ciprelli affirmait "n'avoir jamais été mêlé de près ou de loin à un quelconque trafic d'EPO ou autres produits illicites". "Il attend désormais que des vérifications sérieuses soient effectuées afin que les accusations injustes dont il est victime soient très rapidement levées", ajoutait le communiqué.
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