Dans les coulisses de l'équipe de France masculine
La cascade de blessures et l'impact sur la préparation
"Cest sûr que ce nest pas si facile que si on avait toutes nos troupes, rien que sur le plan de lémulation à lentraînement. Mais nous avons une équipe mâture, avec des coureurs ayant de lexpérience comme Cyprien Richard ou Thomas Fanara. Cest vrai que nous avons eu une période de préparation quand même importante, et dans lensemble, cela sest bien passé. Il y a un groupe qui permet déponger la situation et le manque de certains coureurs. Mais cest toujours mieux quand les leaders sont là, car ils tirent vers le haut. On a maintenant un bon système de préparation, de "ré-athlétisation" avec un préparateur physique qui soccupe spécialement des blessés, qui les remet physiquement à leur meilleur niveau. Cest important en ski de réattaquer quand ça va bien physiquement. En travaillant de cette manière, on saperçoit quils reviennent très vite. On a lexemple de Jean-Baptiste (Grange), qui avait gagné Levi sur sa course de rentrée après son premier genou. Mais dans la gestion, ce nest pas toujours facile."
La notion d'équipe dans un sport individuel
"Sentraîner individuellement est difficile car il y a beaucoup de paramètres à gérer (mise en place, accès dans les stations, les pistes ). Cela peut être une bonne chose à un moment dêtre tout seul, quand on est aguerri et beaucoup dexpérience, mais le travail déquipe est très important. On a réussi à créer cet état desprit au sein de léquipe, qui fait que tout le monde sait quil peut tirer quelque chose de son voisin. Lémulation est saine, sans jalousie. Notre combat, cest contre les skieurs étrangers durant tout lhiver. Plus léquipe est forte, plus lindividualité est forte ce qui amène les autres à être plus performants "
L'enchaînement des objectifs entre Coupe du monde, Mondiaux et Jeux Olympiques
"On essaye de les préparer pour quils aient leur pic de forme au moment des grands championnats. Mais cela nempêche pas dêtre présent dès le début de la saison. Sölden nest pas un objectif prioritaire, je ne vous le cache pas. On y sera en forme, on y va pour voir ce qui se passe notamment parce quil y a de nouveaux matériels en géant. La hiérarchie mondiale va peut-être être bousculée un peu. Mais derrière, nous aurons du temps pour travailler puisque le deuxième géant est à Beaver Creek un mois après. Nous avons deux grosses années, et nous construisons donc sur deux ans. Si on fait de bons championnats du monde, cela permet dêtre ambitieux pour Sotchi. Cest important de faire une grosse saison cette année. On sait très bien que les ordres de départ sont déterminés par les classements. Donc on est obligé dêtre ambitieux. Il faut quon soit performant dès maintenant."
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