Vuelta: Le Belge Meersman le plus rapide dans la deuxième étape
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Kwiatkowski, champion du monde 2014, succède à son coéquipier Peter Kennaugh à la tête du classement général, au bénéfice de sa quatrième place d'étape. Il devance sur le podium deux Espagnols de la Movistar, José Joaquin Rojas et Alejandro Valverde, tous les trois dans le même temps. Derrière le vainqueur de la Vuelta en 2009, un autre favori, Christopher Froome, en quête d'un doublé historique après sa victoire sur le Tour de France. Nairo Quintana n'est pas loin non plus, 7e, dans le même temps. Quant à Alberto Contador, 40e, il accuse 52 secondes de retard, écart concédé la veille lors du contre-la-montre par équipes, remporté par la Sky de Kennaugh, Kwiatkowski et Froome.
"Je pense que c'est l'un des meilleurs débuts que je connais dans le Tour d'Espagne", a réagi le nouveau leader polonais. "Je dois remercier mon collègue (Peter) Kennaugh, il m'a demandé si je me sentais bien pour le sprint, j'ai dit oui. On a vu que Froome était protégé alors j'ai foncé." Meersman, 30 ans, a su lui profiter de la chance offerte aux sprinteurs, avec un parcours sans difficulté majeure. Il a devancé l'Allemand Michael Schwarzmann (Bora) et le Danois Magnus Cort Nielsen (Orica) dans un final massif toutefois escamoté par l'absence sur la Vuelta des références mondiales de l'exercice. "J'étais stressé ce matin, mais j'ai dit à ma femme que je me sentais bien et de regarder la télé parce qu'aujourd'hui, peut-être que ça allait marcher", a réagi Meersman, très "content" de sa victoire. "C'était le but, depuis le temps que je finis deuxième." La fin de course a été perturbée par la chute dans les derniers hectomètres du Canadien Ryan Anderson (Direct Energie), qui n'a cependant pas entraîné d'autres coureurs.
Pichon meilleur grimpeur
Comme attendu, les 160,8 kilomètres entre Ourense et Baiona n'ont pas lancé les explications entre cadors. Avec un col de troisième catégorie à mi-parcours comme seule difficulté, le peloton s'est contenté de gérer l'avance des échappés avant d'accélérer et de les rattraper à 15 km de l'arrivée. Une fin implacable pour le trio de têtes brûlées formé par les Français Laurent Pichon (FDJ), Bryan Nauleau (Direct Energie) et l'Italien Cesare Benedetti (Bora), qui se sont sauvés dès les premiers kilomètres. Philippe Gilbert (BMC) les avait rejoints à plus de 30 km de l'arrivée. Le Belge, qui n'avait que sept secondes de débours sur Kennaugh au début de l'étape, en a profité pour glaner les trois secondes de bonification dues au vainqueur du sprint intermédiaire de Vigo (km 140). Il est désormais 13e à 4 secondes de Kwiatkowski.
Les échappés n'ont jamais creusé une avance suffisante et ne pouvaient espérer mieux avec un écart stabilisé à deux minutes (jusqu'à 4'25 au km 43) sur l'essentiel de la course. Laurent Pichon s'est toutefois offert un beau lot de consolation, en endossant le premier maillot à pois bleus de meilleur grimpeur de la Vuelta. La prochaine étape emmènera lundi le peloton sur les routes de la côte galicienne, entre Marin et Mirador de Ezaro (176 km). Le profil de l'arrivée, au sommet d'un col de 1,8 km avec des passages à près de 30%, pourrait profiter à un puncheur. "Demain on aura une arrivée difficile, mais chez Sky nous sommes venus gagner le Tour d'Espagne avec Chris Froome, voilà notre objectif principal", a toutefois prévenu le nouveau maillot rouge Michal Kwiatkowski.
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