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Nouveau calendrier cycliste - Laurent Jalabert : "La Vuelta semble être la grande perdante"

Notre consultant, Laurent Jalabert est revenu sur l'officialisation du calendrier annoncé par l'UCI ce mardi. Avec des choix difficiles à faire, cette fin de saison n'en sera pas moins palpitante. Le Tour de France "s'annonce comme une belle découverte" et pour lui, "les opportunistes" ont un coup à jouer. En revanche, il estime que le Tour d'Espagne, placé en dernier, fin octobre, est le parent pauvre de cette saison.
Article rédigé par Alexandre Pasteur
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (ALEXANDRE MARCHI / MAXPPP)

Pas de grande surprise pour ce calendrier atypique qui est finalement à peu près comme on l'avait imaginé, comment réagissez vous à cette annonce ?
Laurent Jalabert 
: "On attendait une annonce officielle, c'est fait maintenant si bien sûr la pandémie régresse, mais au moins les coureurs ont une ligne de mire et vont pouvoir définir un planning en fonction des courses. C'est vrai que cela sera compliqué d'être partout car les courses se chevauchent, mais on va essayer de sauver ce qui est possible en cette fin de saison. Il faut donc se réjouir car les plus belles courses du calendrier auront probablement lieu."

Des coureurs perturbés

La préparation du Tour de France n'est-elle pas trop juste avec seulement deux courses pour se préparer, le Le Dauphiné et Tour de Pologne, qui ont été réduites ?
L. J. : "L'approche du Tour de France sera complètement différente ! On navigue dans l'inconnu, les coureurs n'ont jamais vécu une situation semblable et avec seulement 5 jours de course, il ne sera pas facile de se calibrer. Ce seront les premières courses auxquelles ils participeront, donc cette Grande Boucle s'annonce comme une "belle" découverte et je pense que ceux qui auront de la fraîcheur physique et mentale passeront à l'attaque. Ça sera très certainement un Tour pour les opportunistes. Parallèlement à cela, il y a toujours le risque qu'un problème survienne, comme lors du Paris-Nice, empêchant le Tour d'aller à son terme... Tout ça va forcément perturber les coureurs."

Si on regarde le mois d'octobre, la plupart des Monuments vont être opposés frontalement  au Tour d'Italie et pour une fois, nous avons les Ardennaises avant les Flandriennes... Est-ce que cela peut changer quelque chose pour les coureurs ? 
L. J.
 : "Ça sera une bonne opportunité pour les coureurs d'avoir les Ardennaises au sortir du Tour de France qui leur servira peut-être à briller sur ses courses là. Pour les Flandriennes, ça sera peut-être différent... On a l'habitude de voir toutes ses courses là avant le Tour de France et les coureurs pourraient préférer aller sur le Giro pour préparer les classiques. Je vois difficilement comment les coureurs vont pouvoir faire cela à fond. La saison est très condensée, il le faudra."

"Dans cette redistribution des cartes, la Vuelta semble être la grande perdante."

Le 25 octobre se profile comme une journée casse-tête, entre Paris-Roubaix, la dernière étape du Giro et l'arrivée au Col du Tourmalet sur la Vuelta, comment se décider ?
L. J.
 : "Personnellement je choisirait Paris-Roubaix... Mais c'est là toute la difficulté de ce calendrier, les épreuves vont se chevaucher et même pour les coureurs c'est un casse-tête. Ils ont envie de courir, n'en n'ont pas encore eu la possibilité cette année et vont devoir choisir entre une superbe course ou une course géniale ! C'est très compliqué."

En fin de compte c'est le Tour de France qui s'en sort le mieux puisqu'il n'aura que la concurrence des classiques canadiennes et du Tirreno ?
L. J.
 : "Ce qu'on remarque c'est qu'il y a deux gros chantiers qui sont le Tour de France et celui d'Italie... Tirreno pour préparer le Giro et le Critérium et le Tour de Pologne pour la Grande Boucle. Chacun fera ce qu'il pourra pour se préparer mais il est vrai que dans cette redistribution des cartes, la Vuelta semble être la grande perdante."

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